Libye : Paris contre des initiatives parallèles à celle de l’ONU

A la veille du déplacement de quelques heures du président français en Algérie, Paris juge inopportun de « prendre des initiatives parallèles ou séparées » à celle du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon.

"Ce n’est pas le moment de prendre des initiatives parallèles ou séparées. On est aujourd’hui dans une phase extrêmement délicate où on attend des factions libyennes qu’elles donnent leur accord sur une 4e version du projet onusien, proposée par le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon , en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale", a-t-on indiqué de source élyséenne, ajoutant soutenir les efforts de Bernardino Leon.

"Nous avons besoin d’un accord politique négocié dans le cadre de l’ONU. Si cet accord intervient avant le début du mois de ramadan, nous aurons besoin du soutien de tous pour le mettre en œuvre", a-t-on souligné dans l’entourage du président français.

Pour Paris, "compte tenus de la longueur de la frontière algéro-libyenne et des enjeux que cela présente pour l’Algérie, Alger sera sollicité", comme "tous les pays qui ont un rôle à jouer" dans la crise libyenne.

Mali: aucun rôle exclusif pour personne

Quant à la situation au Mali, la France estime avoir "besoin de la coopération des pays de la région qui ont une influence au Mali" et avec lesquels Paris "coopère déjà", ainsi que de la communauté internationale.

"Il n’y a pas de rôle exclusif pour personne au Mali. Il y a le besoin d’un effort international et régional qui soit structuré et bien organisé", a-t-on souligné dans l’entourage du président français.

"Nous avons avec l’Algérie une coopération" sur le Sahel et cette coopération est ‘nécessaire’, estime-t-on de même source.

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