Libye: Mogherini appelle les camps rivaux à former un gouvernement d’unité

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé mercredi les camps rivaux en Libye à « prendre leurs responsabilités » et à présenter leur réponse définitive après que l’ONU leur a soumis un accord pour former un gouvernement d’unité.

Les négociations entre factions rivales de ce pays déchiré, qui ont longtemps piétiné, étaient censées aboutir avant le 20 septembre sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale sur la base d’un texte proposé par l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon.

Mais "aucun accord politique ne sera signé" cette semaine, a indiqué lundi Mohamed Ammari, membre du Congrès général national (CGN), le Parlement basé à Tripoli et qui n’est pas reconnu par la communauté internationale. Les pourparlers reprendront après la fête musulmane du sacrifice, l’Aïd al-Adha, qui commence ce jeudi, selon lui.

"C’est le dernier kilomètre du marathon, qui est toujours le plus dur à courir", a estimé Mme Mogherini lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

"Un texte est sur la table, c’est le texte final. Il est temps pour les deux parties de prendre leurs responsabilités finales et de se présenter avec un +oui+ ou un +non+ définitif", a-t-elle déclaré.

"Je voudrais passer un message très clair à tous les Libyens, parce que c’est dans leur intérêt de trouver une sortie d’un an de crise. Il s’agit d’une crise économique, sécuritaire et politique, que les Libyens ne méritent pas", a plaidé Mme Mogherini.

"L’UE est prête à soutenir financièrement, et de toutes les manières possibles, un nouveau départ pour la Libye" et cela "à partir du premier jour, quand nous aurons un gouvernement d’unité nationale", a rappelé la responsable europénne. Un programme d’aide de 100 millions d’euros a notamment été préparé par la Commission européenne.

Les Européens, qui affrontent une crise migratoire sans précédent depuis 1945, ont besoin d’un interlocuteur stable en Libye pour endiguer l’afflux d’immigrés, en grande partie d’origine africaine, qui tentent à partir des côtes libyennes de traverser la Méditerranée à bord de radeaux de fortune au péril de leur vie.

Un gouvernement d’unité "nous permettrait de travailler en partenariat avec les autorités libyennes sur la gestion des flux", a insisté Mme Mogherini.

Deux autorités rivales se disputent depuis un an le contrôle de la Libye. L’une, qui a le soutien de plusieurs milices islamistess, est basée à Tripoli et l’autre, composée du Parlement reconnu par la communauté internationale, est exilée hors de la capitale, dans l’est du pays.

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