Les voeux de François Hollande sous le signe de la confiance

Les voeux de François Hollande sous le signe de la confiance
François Hollande a placé lundi ses premiers voeux de président de la République sous le signe de la confiance et de la réconciliation, réaffirmant l’objectif de faire baisser "coûte que coûte" la courbe du chômage "d’ici un an".

Le président de la République a dit entendre les inquiétudes "légitimes" de ses concitoyens tout en disant sa "confiance" en la France et en assurant que le cap des réformes serait tenu "contre vents et marées".

"2012 a été l’année où ensemble nous avons engagé le redressement. 2013 sera l’année de la mobilisation de tous pour le réussir", a-t-il déclaré dans une allocution d’un peu plus de huit minutes enregistrée dans l’après-midi à l’Elysée.

"C’est l’ambition de cette France réconciliée et confiante en elle-même que je porte pour l’année qui s’ouvre. C’est cette ambition qui donne un sens à l’effort de tous", a-t-il ajouté à la fin du message conclu par une Marseillaise.

Cravate et costume sombres, debout derrière un pupitre bordé des drapeaux français et européen installé devant une fenêtre donnant sur les jardins, le chef de l’Etat a choisi un décor classique pour cet exercice auquel se sont pliés tous les présidents de la Ve République.

Au terme de sept mois à la tête du pays, François Hollande en est l’un des plus impopulaires, l’opinion doutant de ses capacités à faire reculer une crise dont elle ne voit pas la fin.

Le président socialiste s’est, à cet égard, voulu à la fois réaliste et confiant.

"Je n’ignore rien de vos inquiétudes. Elles sont légitimes. Et je n’entends pas vous dissimuler les difficultés qui nous attendent. Elles sont sérieuses", a-t-il dit. "Mais ce soir je veux vous dire ma confiance dans notre avenir".

Le chef de l’Etat a pris comme exemple le sauvetage de la zone euro dans une Europe qui a "enfin mis en place les instruments de stabilité et de croissance qui lui manquaient".

"Ma confiance, elle est surtout dans la France", a poursuivi François Hollande, qui s’est voulu lucide sur ses sept premiers mois de pouvoir, émaillés d’incohérences et d’erreurs de communication.

"Cette marche en avant ne s’est pas faite sans soubresaut ni contretemps. J’en conviens. Mais le calendrier que j’ai fixé c’est de faire les réformes maintenant pour sortir de la crise plus vite et plus fort", a-t-il dit.

"Ce cap sera tenu. Contre vents et marées. Je n’en dévierai pas. Non par obstination, mais par conviction. C’est l’intérêt de la France", a-t-il dit.

Le principal objectif fixé par le président est celui de la lutte contre le chômage, qui augmente depuis 19 mois. François Hollande a dit vouloir parvenir "coûte que coûte" à inverser cette courbe d’ici fin 2013.

En matière de "justice fiscale", il a annoncé un "réaménagement" de la taxe à 75% pour les Français gagnant plus d’un million d’euros par an, censurée samedi par le Conseil constitutionnel.

"Il sera toujours demandé davantage à ceux qui ont le plus", a-t-il dit. "C’est le sens de la contribution exceptionnelle sur les plus hauts revenus qui sera réaménagée, suite à la décision du Conseil Constitutionnel, sans changer son objectif".

Le président a aussi évoqué les réformes de société qui seront débattues en 2013 : mariage pour tous, non cumul des mandats, fin de la vie.

Le chef de l’Etat devait poursuivre la soirée par une visite de terrain aux service des urgences de l’hôpital Lariboisière, dans le nord de paris.

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