Les musulmans de France contre le radicalisme et pour le vivre-ensemble

En présentant hier à la presse sa « Convention citoyenne des musulmans de France et pour le vivre-ensemble », le Conseil français du culte musulman veut apporter sa contribution à la volonté des musulmans de France de vivre leur religion de manière apaisée et dans un esprit d’ouverture et de rejet de toute violence et de tout extrémisme.

Fruit de quelques mois de travail, cette convention aborde un ensemble de droits et devoirs des musulmans de France et consacre l’un de ses volets au radicalisme touchant des individus, qualifiés de « brebis galeuses » qui prennent "en otage" la communauté musulmane.

« Les menées politiques, idéologiques ou activistes, instrumentalisant ainsi le religieux, ne peuvent que dénaturer le message et la vie des musulmans de France, soucieux avant tout de s’intégrer à la société française dont ils font pleinement partie », peut-on lire dans cette convention, publiée au lendemain de l’arrestation du Français Mehdi Nemmouche, soupçonné de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, le 24 mai dernier.

Pour le CFCM, les musulmans de France sont « inquiets par l’attractivité des thèses radicales auprès d’une fraction de la jeunesse en quête de sens, confrontée à des injustices et inégalités ».

« Cette voie radicale, qui s’apparente à une déviance, profite des fragilités personnelles et recourt souvent à la manipulation et au dévoiement des textes sacrés. Il est impératif que les musulmans dans leur ensemble se mobilisent afin que la jeunesse puisse retrouver le chemin d’un islam apaisé », souligne-t-on de même source.

« Les institutions, les élites et les pouvoirs publics doivent conjuguer leurs efforts avec les familles musulmanes pour juguler ces actions subversives qui ternissent l’image de la religion musulmane », insiste le CFCM pour qui les musulmans dans leur totalité récusent la violence et "font tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter que leurs jeunes succombent aux messages délétères qui incitent notamment à la violence ou au fanatisme".

Le CFCM souhaite que cette problématique soit appréhendée dans toutes ses dimensions économiques et sociales.

Face à ce phénomène inquiétant, le président de l’Union des Mosquées de France (UMF), Mohammed Moussaoui, a pour sa part appelé à des états généraux contre le radicalisme religieux.

« Ces états généraux doivent mobiliser les imams et les aumôniers de France et permettre une réflexion profonde et sérieuse sur les causes et les mécanismes de ces dérives qui menacent notre vivre ensemble », a-t-indiqué.

Selon l’UMF, « l’attentat terroriste et antisémite qui a visé la communauté juive de Bruxelles nous rappelle tristement les attentats tragiques de Toulouse et de Montauban et vient entretenir la souffrance morale des musulmans de France face à l’instrumentalisation insupportable de leur religion par des extrémistes de tout bord ».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite