Les manifestations du Rif téléguidées depuis les Pays-Bas et la Belgique
« Deux entités basées au Pays-Bas et en Belgique téléguideraient les manifestations qui secouent depuis plusieurs mois cette ville du Nord du Maroc « , selon un document de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain (DGST) consulté par Jeune Afrique.
Six mois après la mort à Al Hoceima d’un vendeur de poissons happé par une benne à ordures, qui a marqué le début d’une vague de protestation sociale, « le mouvement revendicatif d’Al Hoceïma dans le Rif est de plus en plus travaillé par des groupuscules indépendantistes ».
Selon la police, poursuit l’hebdomadaire, « ces organisations auraient joué un rôle important lors des manifestations du 26 mars (attaque d’une résidence policière) et du 9 avril, distribuant banderoles, gilets fluorescents et portraits d’Abdelkrim el Khattabi, le chef de l’éphémère République du Rif entre 1922 et 1925 ».
Selon les informations de Jeune Afrique, le 10 avril, jour même de la visite d’apaisement à Al Hoceïma du nouveau ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, un groupe d’une demi-douzaine d’indépendantistes a participé à une réunion du Comité organisationnel temporaire de la Mouvance populaire à Al Hoceïma − structure d’une quarantaine de membres censée encadrer le mouvement de protestation – au café Espace Miramar. Objectif : inciter le comité à décréter la désobéissance civile.
« Une démarche qui n’a pas fait l’unanimité, une courte majorité du comité privilégiant pour l’instant la poursuite du dialogue avec les représentants du ministère de l’Intérieur, le gouverneur de la province ayant été démis de ses fonctions le 28 mars, rapporte l’hebdomadaire.
En attendant, « la DGST surveille étroitement les transferts de fonds informels « hawalas » en provenance d’Europe et à destination d’Al Hoceïma », souligne jeune Afrique, indiquant que certains d’entre eux participant « au financement de l’agitation rifaine ».