Les législatives vont-elles sortir l’Algérie de son coma ?

« Les élec­tions lé­gis­la­tives pré­vues en avril pro­chain par­vien­dront-elles à sor­tir la classe po­li­tique
al­gé­rienne du coma dans le­quel elle a som­bré de­puis la ré­élec­tion d’Ab­de­la­ziz Bou­te­flika pour un qua­trième man­dat en 2014 ? « , s’interroge mercredi Le Figaro.

L’issue des élections législatives, prévues en avril prochain en Algérie, laisse peu de place au suspense, écrit le quotidien français, estimant que le parti du président devrait garder la majorité.

"Il faut dire que l’issue de l’élection, à l’image de toutes les autres, laisse peu de place au suspense : le FLN, le parti du président, devrait garder la majorité des 479 sièges au Parlement", indique le journal, se demandant si les élections législatives prévues en avril prochain parviendront-elles à sortir la classe politique algérienne du coma dans lequel elle a sombré de­puis la ré­élec­tion d’Ab­de­la­ziz Bou­te­flika pour un qua­trième man­dat en 2014.

Selon le politologue Rachid Tlemçani, cité par le journal, "un poste de député est avant tout une rente. Au-delà du salaire officiel, qui ne représente pas grand-chose, un député peut obtenir dans sa région, en fonction de son influence, des logements et des terrains pour lui et sa famille".

Pour Rachid Tlemçani, "Il faut dire que l’issue de l’élec­tion, à l’image de toutes les autres, laisse peu de place au sus­pense : le FLN, le parti du pré­sident, de­vrait gar­der la ma­jo­rité des 479 sièges au Par­le­ment. « Enfin, il ne fau­drait pas qu’on en ait trop, plai­sante un proche de sérail à moi­tié. Cer­tains ai­me­raient bien pous­ser le Ras­sem­ble­ment na­tio­nal dé­mo­cra­tique (RND, parti de la coa­li­tion au pou­voir di­rigé par Ahmed Ouya­hia, ac­tuel chef de ca­bi­net de la pré­si­dence, NDLR)un peu plus sur le de­vant de la scène pour qu’il par­tage avec le FLN la res­pon­sa­bi­lité des me­sures d’aus­té­rité. »

"Ces élections serviront de repère pour évaluer le rapport de force entre la présidence et le DRS (services secrets officiellement dissous), ajoute Le Figaro citant le politologue.

"En fonction du nombre de sièges remportés par tel ou tel parti, et même tel ou tel courant dans un parti, on aura une idée de la façon dont la lutte des clans se redéploie dans le processus électoral", explique Rachid Tlemçani.

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