Les journalistes des médias publics du Burkina Faso dénoncent l' »immixtion » du pouvoir dans leur travail
"Non à la censure des articles et des reportages dans les rédactions", "Non et non à l’ingérence dans notre travail", criaient les agents des médias publics. Cette manifestation, une première dans l’histoire du pays, a été organisée pour protester contre l’"immixtion" du pouvoir dans le traitement de l’information par les médias publics, concernant notamment l’opposition au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987.
Le syndicat des journalistes accuse notamment le secrétaire général duministère de la Communication d’être intervenu "directement" pour "charcuter" un reportage de la télévision nationale sur une marche organisée par l’opposition le 29 juin dans la capitale.
L’opposition avait marché ce jour-là contre le futur Sénat, dans lequel elle voit un moyen pour le président Compaoré de faire réviser la Constitution afin de se représenter en 2015.
Les manifestants ont remis une liste de doléances au secrétaire général, dans laquelle ils exigent également de meilleures rémunérations. "Nous allons maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction concrète" des revendications, a assuré Sidiki Dramé, responsable du Synatic, dénonçant la "censure et l’autocensure" dans les rédactions.
Les médias publics burkinabè comprennent la radio-télévision et Les Editions Sidwaya, qui regroupent le quotidien d’Etat Sidwaya et l’Agence d’information du Burkina (AIB).