"Ils ont passé Niafounké et, depuis hier (samedi) soir, ils sont aux portes de Tombouctou", a-t-on précisé de même source.
Les militaires français et maliens se seraient arrêtés aux abords de la ville, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, pour mettre au point leur stratégie avant de pénétrer dans cet entrelacs de ruelles de pisé parsemées de mosquées et de monuments anciens. Ils n’auraient jusqu’à présent rencontré aucune résistance.
"Tombouctou, c’est délicat. On n’y entre pas comme ça", a souligné le militaire malien ayant requis l’anonymat.
Un habitant ayant quitté la ville a dit sans plus de détail avoir reçu un message d’un ami resté sur place qui a vu des membres des forces gouvernementales dans les rues.
Les islamistes d’Ansar Dine et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui tiennent le nord du Mali depuis avril, ont soulevé une vague d’indignation internationale en détruisant des mausolées soufis de Tombouctou, qu’ils jugent impies.
Samedi, les forces françaises et maliennes avaient repris Gao, la plus grande ville du Nord, un peu plus de deux semaines après le lancement de l’opération Serval. Kidal, la troisième grande agglomération du Nord tenue par les islamistes, reste toutefois entre leurs mains.
Le double mouvement militaire vers Gao et Tombouctou a été précédé d’une trentaine de sorties aériennes, selon le ministère français de la Défense.