Les factions rivales libyennes au Maroc pour de nouvelles négociations (ONU)

Les délégations des Parlements rivaux libyens ont repris jeudi le chemin de Skhirat au Maroc, où une nouvelle session de pourparlers s’est ouverte sous l’égide de l’ONU, selon qui « un accord se rapproche » sur un gouvernement d’union nationale.

En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli, et l’autre à Tobrouk (est) reconnu par la communauté internationale.

Les forces rivales s’opposent quotidiennement dans plusieurs localités, faisant des centaines de morts depuis juillet 2014.

"La délégation de Tripoli est déjà arrivée, ainsi que certaines personnalités indépendantes. Celle de Tobrouk arrive vendredi", a dit à l’AFP le porte-parole de la Mission de l’ONU (Manul), Samir Ghattas.

"L’émissaire (Bernardino Leon) est également là. Nous espérons qu’il s’agira de la session finale" de pourparlers, a ajouté M. Ghattas.

Dès jeudi soir, M. Leon a eu des "entretiens préliminaires" avec les représentants du Congrés général national (CGN, Parlement parallèle de Tripoli). Il a de nouveau affiché son optimisme, malgré la difficulté à trouver jusque-là un terrain d’entente.

"Nous nous approchons d’une solution. Le fait que tous les participants aient accepté le quatrième document soumis comme base d’une solution finale est très encourageant", a-t-il déclaré.

Lors du dernier round de négociations début juin, l’ONU a remis aux deux délégations un nouveau projet d’accord –le quatrième–, qui prévoit notamment la formation, pour un an, d’un gouvernement d’union, avec la désignation d’un Premier ministre.

Selon M. Ghattas, les Parlements ont, depuis, tous deux approuvé une version amendée du document onusien, et les échanges doivent reprendre sur ces bases.

"Nous vous communiquerons au cours des prochains jours de manière concrète les observations (des deux parties) et les possibilités d’aboutir", a pour sa part fait valoir Bernardino Leon.

Dans un communiqué le 17 juin, le CGN avait jugé "positives les propositions" du dernier projet d’accord, tout en estimant "nécessaire d’y apporter des modifications".

Les délégations sont sous la pression de la communauté internationale, inquiète notamment de l’implantation du groupe Etat islamique (EI) dans le pays.

Des affrontements meurtriers ont eu lieu samedi dernier à Derna (est) entre des combattants de l’EI et des hommes armés.

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