Les évènements du match Wydad-Espérance ne peuvent en aucun cas altérer les relations entre le Maroc et la Tunisie (ministère de l’Intérieur tunisien)

Lors d’une conférence de presse au siège de la Primature à Tunis avec la participation de représentants des ministères tunisiens de l’Intérieur et la Justice, M. El Moaddab a exprimé les sentiments d’amitié, de respect et d’estime que porte les Tunisiens à l’égard du peuple marocain, regrettant les actes de violence et de hooliganisme ayant émaillé cette rencontre et qui ont été l’oeuvre d’"un petit groupe de supporteurs marocains".

Il a, à cet égard, noté que les forces de l’ordre tunisiennes avaient "reçu l’ordre de ne pas répondre aux provocations du public et ont essayé de contenir la situation tout au long de la rencontre, malgré des agissements inappropriés provenant d’une partie du public marocain, tels des jets de bouteilles et la profération d’injures".

"Après le coup de sifflet final, les spectateurs marocains ont essayé de se mêler au public tunisien, ce qui a obligé les forces de l’ordre à leur barrer la route", a ajouté M. El Moaddab, notant que les agents de sécurité "se sont vu contraints d’utiliser les gaz lacrymogènes devant la forte poussée des supporteurs marocains".

Un officier tunisien a été blessé dans ces échauffourées et est encore hospitalisé pour une fracture, a-t-il précisé, relevant qu’un supporteur marocain a reçu les soins nécessaires pour une blessure et a pu quitter l’hôpital le jour même.

Pour ce qui est des évènements survenus le lendemain à l’aéroport de Carthage, le responsable tunisien a indiqué que "quelque 150 supporteurs marocains attendaient leur embarquement à destination de Casablanca lorsqu’une dispute a éclaté parmi eux, suivie d’actes de vandalisme et de provocation à l’égard des autorités tunisiennes, les supporteurs ayant scandé des slogans en l’honneur du pouvoir déchu".

Des agents de sécurité, deux employés de la compagnie Tunisair et une auxiliaire de nettoyage ont été agressés lors de ces actes, de même que des équipements et matériels informatiques ont été détruits, a-t-il fait savoir, indiquant que 13 personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs relâchés par la suite.

A cet égard, le représentant du ministère tunisien de la Justice, Kadem Zine El Abidine, a fait savoir que les onze jeunes marocains ont été déférés devant le tribunal pour répondre notamment des accusations "agression d’un fonctionnaire public dans l’exercice de sa fonction et de destruction de biens", précisant que les dégâts matériels se chiffrent à quelque 5.000 dinars tunisiens (3.570 dollars).

Le tribunal a relaxé deux des mis en cause et les neuf autres ont été mis en détention en attendant le verdict qui sera prononcé le 21 novembre, a-t-il ajouté.

A noter que les deux Marocains relâchés ont pu regagner leur pays mardi à bord d’un vol de Royal Air Maroc, sous la supervision des services consulaires marocains en Tunisie.

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