Les députés français se prononcent pour la reconnaissance de l’Etat palestinien

Les députés français adoptent mardi une résolution sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, un texte non contraignant mais à forte portée symbolique, s’inscrivant dans un contexte de lassitude internationale vis-à-vis de l’éternel conflit israélo-palestinien.

Dans le sillage de leurs homologues britanniques et espagnols, les députés français vont à leur tour inviter leur gouvernement à reconnaître officiellement l’Etat palestinien, "en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit". Cette résolution, initiée par la majorité socialiste et qui devrait être adoptée largement malgré l’opposition de droite, a déjà suscité le courroux d’Israël.

Pour l’Etat hébreu en effet, la reconnaissance de la Palestine avant tout règlement du conflit est une "grave erreur", et procède d’une "décision unilatérale" qui ne peut qu’aggraver la situation.

En octobre, Israël avait fustigé la décision de la Suède, devenue le 135e Etat à reconnaître officiellement l’Etat palestinien.

L’initiative des députés français, si elle ne lie en aucun cas le gouvernement, s’inscrit toutefois dans un mouvement plus global en Europe considérant la reconnaissance comme un moyen de faire pression pour relancer un processus de paix moribond et sauver la solution des deux Etats israélien et palestinien côte à côte.

Lors d’un débat dans l’hémicycle vendredi, les orateurs socialistes ont insisté sur la nécessité d’agir face à un "statu quo intenable" et "l’impasse totale" de la situation au Proche-Orient, 20 ans après les accords d’Oslo: poursuite de la colonisation, échec des négociations sous égide américaine, et multiplication des violences meurtrières.

L’opposition de son côté, favorable au principe d’un Etat palestinien, a cependant douté de l’opportunité d’une telle initiative dans un contexte explosif, et mis en garde contre l’importation du conflit israélo-palestinien en France, pays qui abrite les plus fortes communautés juive et musulmane en Europe.

Devant les députés, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a de nouveau répété vendredi que Paris reconnaîtrait l’Etat palestinien, sans cependant s’engager sur un délai.

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