Les conditions d’Alger pour normaliser ses relations avec le Maroc annoncent un retour vers la guerre froide (chercheur)

Les conditions d
Les trois conditions posées par l’Algérie pour normaliser ses relations avec le Maroc et rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays constituent une "annonce du retour de la région maghrébine au temps de la guerre froide", a souligné le chercheur Abderrahim Manar Slimi.

Ces conditions maintiennent la région dans une situation de tension et d’instabilité, a-t-il dit, ajoutant que le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération à ce sujet est "un communiqué objectif et franc sur le plan diplomatique et procède à une évaluation d’une série d’initiatives et de propositions présentées par le Royaume" pour développer la coopération avec l’Algérie lors de ces dernières années.

Le communiqué renferme aussi des signaux clairs qui endossent la situation dangereuse que vît la région maghrébine à l’Algérie, a estimé le président du Centre maghrébin pour les études sur la sécurité et l’analyse des politiques, relevant que les conditions posées par des responsables algériens représentent une fuite en avant et une dénaturation des faits.

Or pour la question de la lutte contre les stupéfiants, "c’est bien l’Algérie qui est actuellement le plus grand exportateur de comprimés psychotropes dans le monde", a-t-il dit, ajoutant que la presse algérienne ne cesse de rapporter la libre circulation de camions remplis de comprimés psychotropes, en particulier à l’ouest près des frontières marocaines.

Ces faits expliquent la hausse de la criminalité liée à la consommation de ces comprimés au Maroc, a affirmé M. Slimi, ajoutant que l’Algérie entend par là inonder le Maroc avec ces drogues.Quant aux deux autres conditions, le chercheur a relevé que l’Algérie n’a eu de cesse de mener des campagnes de dénigrement à l’adresse du Royaume à travers les médias locaux.

Pour M. Slimi, la troisième condition posée par l’Algérie entre dans le cadre d’une guerre psychologique menée contre le Maroc, expliquant que l’Algérie accepte de découpler la question du Sahara des relations bilatérales et en même temps continue d’appuyer le Polisario au sein de forums internationaux, de séquestrer les réfugiés sur son territoire et de financer les séparatistes pour déstabiliser la région.

Ces conditions reflètent aussi la confusion dans laquelle se trouve le régime algérien, particulièrement à la suite de la maladie du président Bouteflika et à la lumière des luttes intestines sur le pouvoir, sans oublier la pression d’une société au bord de l’explosion, a souligné le chercheur, qui estime que l’ère d’un pouvoir algérien aux mains de l’armée touche à sa fin. Et c’est précisément la raison pour laquelle ce régime cherche à créer des crises avec les pays du voisinage dans l’espoir de continuer, a affirmé M. Slimi.

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