Les candidats à la Maison Blanche et leurs soutiens, parfois inattendus

Dans la course à la Maison Blanche, Hillary Clinton est soutenue par presque tous les médias, par les femmes, les minorités, les Verts, Hollywood et bien d’autres groupes, mais Donald Trump jouit aussi d’un certain nombre de compagnons de route, directs ou indirects.

Voici un résumé des alliances, parfois tout à fait inattendues, avant le scrutin présientiel du 8 novembre.

"C’est une campagne très déroutante", estime Gary Nordlinger, de l’université George Washington. Celui-ci rappelle que la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump sont les candidats les plus impopulaires de l’histoire des élections américaines.

"Et ils concourent l’un contre l’autre. Chacun d’entre eux est en course contre le seul autre être humain qu’ils pourraient possiblement battre".

Malgré cela, beaucoup d’alliances traditionnelles sont bien en place, avec les pro-armes à feu derrière M. Trump par exemple, et les écologistes du côté de Mme Clinton.

Mais si les classes moyennes blanches soutiennent généralement le milliardaire, l’ancienne secrétaire d’Etat a siphonné les votes des habitants des banlieues et des républicains les plus diplômés, qui ne peuvent se faire à l’idée d’une présidence Trump.

"C’est une coalition tout à fait inhabituelle", souligne M. Nordlinger.

Julian Assange, fondateur de l’organisation spécialisée dans les révélations de documents secrets WikiLeaks, est un fervent détracteur d’Hillary Clinton.

"J’ai des années d’expérience en ce qui concerne Hillary Clinton et j’ai lu des milliers de ses télégrammes diplomatiques", a écrit en février l’Australien de 45 ans, réfugié dans l’ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, après une plainte pour viol en Suède. "Hillary manque de discernement et entraînera les Etats-Unis dans des guerres stupides et sans fin qui propageront le terrorisme".

Wikileaks a publié juste avant la convention démocrate en juillet quelque 20.000 emails internes au parti révélant un possible favoritisme de ses responsables en faveur d’Hillary Clinton pendant les primaires. Poussant la présidente du comité national du parti démocrate à la démission.

L’organisation a aussi divulgué récemment des emails contenant des extraits de discours rémunérés prononcés par l’ancienne secrétaire d’Etat devant des banquiers de Wall Street entre 2013 et 2015.

M. Assange a refusé de révéler si la Russie, pointée du doigt par des experts et par l’administration du président Barack Obama, lui a fourni ces documents.

Pour M. Nordlinger, la revanche est là aussi une motivation.

Selon lui, l’Australien blâme M. Obama et Mme Clinton pour son repli forcé à l’ambassade, dont il n’est pas sorti depuis quatre ans. Il a toujours nié les accusations de viol, dénonçant une manoeuvre visant à l’extrader vers les Etats-Unis.

Les Etats-Unis ont formellement accusé la Russie d’interférence dans le processus électoral américain, notamment par le biais de piratages informatiques, dont celle contre le parti démocrate en juillet par exemple.

Certains observateurs estiment que le président russe Vladimir Poutine a de quoi préférer Donald Trump pour la Maison Blanche.

Le milliardaire a ainsi suggéré qu’il pourrait reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie, a mis en doute le soutien des Etats-Unis à l’Otan, promis des relations plus étroites avec Moscou et plaidé pour une politique étrangère isolant les Etats-Unis sur la scène internationale.

Vladimir Poutine, revanchard, accuse lui Hillary Clinton d’avoir encouragé des manifestations en Russie quand elle était secrétaire d’Etat en 2011, après des élections russes qualifiées de truquées par ses opposants.

Les chrétiens évangéliques représentent une base solide pour les républicains en raison de l’opposition du parti à l’avortement et de son soutien à diverses valeurs conservatrices.

Cependant, les allégations d’agressions sexuelles faites par une dizaine de femmes à l’encontre de Donald Trump ont éveillé un certain nombre de réserves. C’est probablement la plus grosse tempête qu’a traversé la campagne Trump, mais beaucoup de leaders évangéliques continuent à soutenir malgré tout le magnat de l’immobilier.

David Gushee, professeur d’éthique chrétienne à l’université Mercer, en Géorgie, estime que malgré les récents scandales et révélations, Donald Trump n’a toujours pas été abandonné par les évangéliques: "Pour les gens de la droite chrétienne le point de rupture n’a apparemment pas encore été atteint. Malgré tout. Et c’est la grande histoire de religion de cette élection".

(Source AFP)

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