Les avions russes entrant dans l’espace aérien turc auraient pu être abattus (John Kerry)

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a critiqué lundi les violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat russe, estimant que ceux-ci auraient pu être abattus en représailles.

"Nous sommes très préoccupés par cela car c’est précisément ce genre de choses pour lesquelles la Turquie défend ses droits et cela aurait pu aboutir à ce que (ces avions) soient abattus", a-t-il déclaré au Chili, où il participe à la conférence internationale "Notre océan".

M. Kerry a indiqué avoir parlé avec son homologue turc, Feridun Sinirlioglu, et a assuré qu’il inciterait la Russie à mieux communiquer sur ses opérations militaires.

"C’est précisément le genre de choses contre lesquelles nous avons mis en garde" et "c’est pour cela que nous avons entamé des conversations avec la Russie pour être certains qu’il n’y a pas de possibilité de conflit accidentel", a dit le secrétaire d’Etat américain, s’exprimant au Parlement chilien.

"Ces conversations sont encore plus soutenues actuellement et nous verrons rapidement si cela peut être désamorcé", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, un haut responsable de la défense américain avait estimé qu’il ne pouvait s’agir d’un accident, en évoquant ces incidents entre appareils russes et turcs à la frontière turco-syrienne.

"Cela confirme notre profonde inquiétude au sujet de ce qu’ils font. Cela pose des questions sur leurs intentions et soulève certainement des interrogations sur (leur) comportement et leur professionnalisme dans le ciel", a-t-il ajouté.

Selon ce responsable, Washington est au centre de pourparlers urgents avec la Turquie et ses partenaires au sein de l’OTAN, à Bruxelles.

Le Pentagone et la Russie ont justement eu des conversations, début octobre, sur les moyens d’éviter des incidents dans les airs au-dessus de la Syrie alors que Moscou bombarde les opposants à Bachar al-Assad depuis six jours, des frappes qui viennent s’ajouter à celles de la coalition d’une soixantaine de pays emmenée par les Etats-Unis.

"C’est exactement le genre de comportement non professionnel que nous cherchions à éviter", a insisté ce responsable.

A Bruxelles, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a dénoncé lundi les "violations inacceptables de l’espace aérien turc par des avions de combat russes".

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