Réagissant à l’opération des forces spéciales américaines, qui ont transporté le suspect, Ahmed Abou Khatallah, à bord d’un navire de guerre américain, le ministre libyen de la Justice Saleh al Marghani a demandé à ce que celui-ci soit rapatrié et jugé en Libye.
"Nous n’avions pas été prévenus", a-t-il déclaré pendant une conférence de presse. "Nous attendons du monde qu’il nous aide en matière de sécurité. Nous attendions des Etats-Unis qu’ils nous aident mais nous ne nous attendions pas à ce qu’ils sèment la pagaille sur la scène politique."
Selon le ministre, Ahmed Abou Khatallah faisait l’objet d’un mandat d’arrêt mais il n’avait pas été possible de l’interpeller en raison des troubles de Benghazi.
Les opérations militaires américaines sont une question sensible pour le gouvernement libyen dont l’autorité est contestée par de multiples milices, groupes islamistes ou chefs tribaux.
En octobre 2013, le Premier ministre Ali Zeïdan avait été brièvement enlevé par des miliciens après la capture dans des circonstances similaires d’un important militant d’Al Qaïda, Nazih al Ragye, alias Abou Anas al Libi.