Les arrestations d’islamistes par Sarkozy : « Une mise en scène »

Marine Le Pen, François Bayrou et Martine Aubry ont dénoncé l’électoralisme de Nicolas Sarkozy dans sa gestion des arrestations d’islamistes radicaux.

Les arrestations d’islamistes par Sarkozy : « Une mise en scène »
Dix islamistes radicaux présumés ont été interpellés dans plusieurs villes de France lors d’une nouvelle opération policière, moins de trois semaines après l’affaire Mohamed Merah. La nouvelle vague d’arrestations d’islamistes radicaux a suscité des critiques mercredi sur le terrain politique, le Front National fustigeant la « gesticulation électoraliste » de Nicolas Sarkozy tandis que François Bayrou (MoDem) s’opposait à toute « mise en scène ».

« Jusqu’au dernier jour, le mandat sarkozyste aura été le quinquennat de la gesticulation électoraliste. Les arrestations ultra-médiatisées d’islamistes quelques semaines à peine avant le premier tour le rappellent aux Français », a aussitôt réagi dans un communiqué le directeur stratégique de la campagne de Marine Le Pen (FN), Florian Philippot. « Nos compatriotes n’ont pas oublié que la même agitation a caractérisé l’ensemble du mandat Sarkozy, par exemple au sujet des Roms à l’été 2010, sans que rien en réalité ne change, au contraire », a-t-il ajouté. Selon lui, « les électeurs ne s’y tromperont pas le 22 avril : ils sauront sanctionner les comportements électoralistes qui cachent une coupable inaction ».

« Les caméras présentes ? Etonnant… »

Interrogé sur i-TELE, le candidat centriste à l’Elysée, François Bayrou, a dit son opposition à toute « forme publicitaire et mise en scène » d’arrestations opérées devant « les caméras ».« Que l’Etat assume sa responsabilité en mettant sous contrôle ou en interdisant des rassemblements ou bandes qui seraient soupçonnées, c’est bien. Que ça se fasse devant les journalistes convoqués, les caméras, je trouve ça plus étonnant », a relevé Bayrou.

« Des interventions policières de cet ordre, sous le contrôle de la justice, ne devraient pas se faire, me semble-t-il, sous forme publicitaire, mise en scène », a-t-il ajouté, estimant que « la sécurité et la mise en scène sont deux choses différentes ». Soutien du candidat MoDem, l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy a pour sa part noté sur RMC et BFMTV qu’il trouvait « bizarres » les multiples arrestations à l’approche du premier tour.

Hollande reste prudent

Le candidat PS François Hollande, principal rival du président candidat, s’est montré plus prudent. « Je ne mets pas du tout en cause ce qui se fait. Ce que je dis simplement, c’est que nous aurions dû, pu, peut-être, faire davantage avant », a-t-il affirmé sur RTL. « S’il y a des soupçons, s’il y a des risques, ils doivent être conjurés. Ce qui peut surprendre c’est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a, c’est vrai, profondément affecté les esprits », a-t-il dit.

Alors qu’on lui demandait s’il voyait « un lien » entre ces arrestations et l’élection présidentielle, M. Hollande a répondu : « Je n’ai pas dit ça, je dis qu’il convient d’agir toujours en prévention ». « Moi je suis pour la fermeté, pas pour le spectacle et je suis toujours choquée de voir que les télévisions sont là », a dit de son côté la Première secrétaire du PS Martine Aubry sur France Info. Et d’enchaîner : « Laissons la justice faire son travail, c’est tout ce que j’ai à dire ».

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