Les activités du Polisario, l’une des principales sources de déstabilisation dans la région du Maghreb et du Sahel (L’Institut Africain de Géopolitique )

Les activités du groupe séparatiste du Polisario, artificiellement entretenu et sponsorisé par des pays tiers, sont l’une des principales sources de déstabilisation dans la région du Maghreb et du Sahel, a affirmé le président de l’Institut Africain de Géopolitique (IAGEO), Babacar Diallo.

 »Des informations concordantes montrent que le Polisario n’est pas seulement impliqué dans les trafics mafieux mais encore et surtout, est en parfaite symbiose avec les groupes terroristes notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) », explique M. Diallo, également directeur général du Centre d’études Diplomatique et Stratégique (CEDS) de Dakar, dans une communication relayée par les sites d’information électronique +dakaractu+ et +mediafrik+.

« Cette liaison avérée entre les éléments du Polisario et AQMI constitue un facteur d’autant plus aggravant que la rivalité entre Al-Qaïda et l’Etat islamique (EI) autoproclamé par Al Baghdadi en Irak a produit des divergences au sein de la mouvance djihadiste, notamment entre les anciens et les nouveaux qui ont fait allégeance à Al Baghdadi, chef autoproclamé de l’Etat islamique et du Califat », ajoute-t-il.

Et de soutenir que les principales puissances de la communauté internationale doivent avoir la lucidité de comprendre que ce conflit n’a que trop duré et qu’il empoisonne la région, que si rien n’est fait dans les circonstances actuelles, ‘on devra un jour se résoudre à constituer une coalition internationale pour venir à bout des djihadistes qui se seront rabattus dans le Sahara ».

Et le professeur-chercheur Babacar Diallo de relever, dans ce sens, que le conflit du Sahara qui est artificiellement entretenu, est un obstacle majeur pour l’intégration de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et empêche toute coopération sérieuse et efficace pour l’avènement d’un partenariat économique et social efficace entre les pays du Maghreb et les pays du Sahel pour la construction d’une paix´et d’une sécurité durables sans lesquelles aucun projet de développement ne peut aboutir.

Pour lui, le projet marocain de large autonomie pour ses provinces du Sud, donnera un nouvel élan à l’intégration économique de l’UMA.

"Les faits sont aujourd’hui patents, que la redynamisation de la coopération entre les pays de l’UMA et la sécurisation de la Bande Sahélo Saharienne constituent l’épine dorsale de toutes démarches pour l’avènement d’une stabilité durable de cette région qui constitue le bulbe rachidien et le tronc cérébral de la construction d’une sécurité collective durable pour le développement économique et social du Maghreb, et partant, de toute l’Afrique, en particulier de tous les pays riverains de la bande Sahélo saharienne », note M. Diallo.

Et de faire remarquer que la gangrène conflictuelle, développée par le Polisario dans le Sahara marocain, entretenue artificiellement et instrumentalisée par certains Etats, est un facteur de déstabilisation récurrent dans toute cette région et constitue une menace permanente pour la paix et la sécurité au Maghreb, et dans tous les pays du Sahel.

Le président de l’IAGEO indique, à cet effet, que le 17 février 1989, quatorze ans après la proclamation de l’abstraite  »République du Sahara » et un an après le plan de Règlement proposé en août 1988 par l’Onu qui jeta de nouvelles bases pour un règlement pacifique du conflit entre le Maroc et le Polisario, force est de rappeler qu’à cette date du 17 Février 1988, l’UMA est créée à Marrakech sans aucune entrave et sans qu’aucun des pays membres fondateurs ne reconnût cette prétendu République ou ne fît de sa participation dans la nouvelle Communauté économique régionale, un préalable pour la signature du traité instituant l’UMA à l’exclusion de toute autre entité.
‘Comment expliquer donc qu’aujourd’hui, cette République fictive du Polisario, ignorée de tous les pays membres fondateurs de l’UMA, soit actuellement une entrave au processus d’intégration économique et sociale du Maghreb et un facteur aggravant de déstabilisation de la Région ? », s’interroge-t-il.

Dans sa communication, M. Diallo lance, par ailleurs, un appel à la Commission de l’Union Africaine pour que l’Organisation continentale fasse amende honorable en modifiant radicalement sa position en ce qui concerne le dossier du Sahara Marocain.

L’Union Africaine doit faire son autocritique et admettre qu’elle a commis une erreur historique en acceptant qu’une ‘république fictive », partie intégrante du territoire marocain, siège en son sein en tant qu’Etat membre, souligne-t-il, affirmant que c’est inacceptable et il n’y a rien qui puisse justifier une telle démarche en dehors de l’instrumentalisation dont elle est l’objet.

D’ailleurs, déplore-t-il, la position de l’Union Africaine est d’autant plus critiquable et indéfendable qu’elle est la seule Organisation au monde qui entretienne des relations avec cette République fictive du Polisario.

"Ni l’Union du Maghreb Arabe, ni la Ligue Arabe, ni les Communautés régionales africaines, ni l’Union Européenne, ni les Nations Unies, en somme, aucune Organisation internationale crédible et sérieuse n’accueille en son sein des représentants de cette ‘République fictive », fait-il remarquer.

Et M. Diallo d’ajouter que nul n’ignore en effet qu’une écrasante minorité de pays africains, disposant de moyens financiers considérables, ont pris l’Organisation continentale en otage en mettant en œuvre des stratégies de puissance au service de leurs velléités hégémoniques pour écraser, par tous les moyens illicites, les intérêts du Maroc.

Du fait de ses maladresses notoires et de sa gestion partisane du dossier du Sahara Marocain, soutient M. Diallo, l’Union Africaine doit comprendre qu’elle n’a plus aucune légitimité pour s’imposer dans le processus de recherche d’une sortie de crise.

Notant que le cœur du problème n’est pas une question de décolonisation, il poursuit que toute insistance de la part de l’Union Africaine de vouloir interférer dans la démarche des Nations Unies, par rapport à la question du Sahara Marocain, doit être considérée comme une volonté délibérée de sabotage des heureuses initiatives en cours, toutes articulées autour du projet de large autonomie des provinces marocaines du Sud », qui constitue le seul cadre en dehors duquel il ne peut exister aucune solution pacifique et durable de la crise.

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