« Les Séquestrés », nouveau roman de Fouad Souiba sur la manipulation médiatique du « printemps arabe »

Le journaliste et cinéaste Fouad Souiba a présenté, mercredi à Rabat, son nouveau roman « Les séquestrés » qui aborde la manipulation médiatique de l’actualité arabe, notamment les grands événements survenus dans le cadre du « printemps arabe ».

Présenté à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), ce roman publié par les éditions "Smein" se manifeste comme "un cri" contre la manipulation médiatique des grands évènements qui ont secoué plusieurs pays arabes, exercée par certains médias "d’obédience idéologique très manifeste", selon l’auteur.

Paru en format moyen et en près de 330 pages, cet ouvrage explique, selon M. Souiba, les causes qui ont contribué à la création de ce qu’on appelle "le printemps arabe" et à la sortie dans la rue de plusieurs millions de citoyens arabes pour crier leur désarroi et revendiquer la chute des régimes de leurs pays.

"J’ai essayé à travers ce roman d’analyser autrement les causes de la révolution des peuples arabes qui a secoué plusieurs régions, notamment la Libye, à travers l’utilisation de l’histoire fictive d’une famille marocaine résidant en Libye", a déclaré M. Souiba lors de cette rencontre.

Par ailleurs, l’auteur estime que les consommateurs de certains médias, notamment audiovisuels, sont "administrés et guidés par l’image". Le public est manipulé et "séquestré" par une presse qui s’adresse à des millions de populations d’une façon visant à "installer chez elles une vision de sens unique" autour de l’évolution du monde, tout en leur privant du "droit d’avoir leurs propres points de vue et leurs propres positions".

Natif de Rabat (le 16 février 1963) et diplômé en communication et journalisme après des études au Maroc et au Québec, Fouad Souiba a mené depuis 1982 une intense activité de chroniqueur de télé, animateur de festivals de cinéma, journaliste dans plusieurs quotidiens marocains et scénariste.

Il a produit et réalisé une dizaine de documentaires et portraits consacrés aux plus célèbres auteurs de cinéma au Maroc. En 2004, il signe son premier court-métrage "Dream Boy" et deux autres en 2007 pour le cinéma, une fiction: "Mia Derial" (5 Dirhams) et un documentaire: "Chuchotements à un ange qui passe".

Parmi ses documentaires les plus célèbres figure "Sanaouat Arrassas" (Années de plomb), coréalisé avec Fouad Alaywan et produit par la chaîne de télévision Al Jazeera.

Souiba peaufine actuellement le scénario de son premier long métrage intitulé "Engrenages" et dédié aux trente dernières années du Maroc moderne.

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