Les Républicains : Eric Woerth refuse le divorce
Le député estime que les membres du parti Les Républicains sont encore à même de « vivre et travailler ensemble », contrairement aux propos tenus par Xavier Bertrand.
Alors que le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand affirme que « nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait bien longtemps qu’on ne s’aime plus » au sein de LR, Woerth a affirmé sur Europe1/CNews/Les Échos avoir été « surpris par cette interview ». Prenant « acte » de sa décision de ne pas briguer la tête du parti où M. Bertrand « était légitime pour être un candidat », le député de l’Oise a ajouté que « sur son diagnostic de la droite, on ne peut pas dire qu’il ait totalement tort, bien sûr que nous sommes fracturés, mais on a toujours été divisés sur un certain nombre de lignes idéologiques ».
« Éclaircir ce que nous sommes »
À ses yeux, les « défaites » électorales successives de LR ont été « des révélateurs probablement de manières différentes de penser la stratégie de ce que devrait être la droite républicaine ». « Avant de s’occuper des hommes ou des femmes qui incarnent la droite républicaine, il faut d’abord s’occuper d’éclaircir ce que nous sommes », a-t-il dit. « Je pense encore qu’on peut vivre ensemble », a insisté M. Woerth, laissant entendre qu’il regrettait la création du groupe « constructif » LR-UDI créé notamment par Thierry Solère. « Nous aurions pu travailler dans le cadre du groupe LR, en faisant vivre des idées différentes », a-t-il estimé.
Prié de dire s’il partageait l’avis de Xavier Bertrand, pour lequel Laurent Wauquiez « court après l’extrême droite », l’ancien ministre a répondu : « On a plein de talents et on ne va pas commencer à les flinguer les uns après les autres. » S’il a considéré que « la primaire (…) a radicalisé un peu la droite », M. Woerth a assuré que « personne n’a envie de courir derrière le FN ». « Ça fait 30 ans qu’on nous fait ce procès-là », dit-il. Clamant être « unioniste », il a souligné le « risque de s’isoler en autant de chapelles qu’il y a de petites lignes politiques ». Il a appelé à « essayer de travailler ensemble ». « Ça ne veut pas dire qu’on va partir en vacances ensemble », a-t-il ajouté.
Avec AFP