Les Grecs votent au référendum sur le plan de réformes proposées par les créanciers du pays

Près de 10 millions d’électeurs grecs ont commencé à voter, dimanche, pour le référendum sur le plan d’aide des créanciers de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international la troïka ) que le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a rejeté, voici une semaine, en rompant unilatéralement les négociations engagées depuis cinq mois.

Le Premier ministre Alexis Tsipras a rompu les négociations sur la dette du pays, vendredi dernier, en annonçant qu’il demande à ses concitoyens s’ils acceptent, ou non, le programme de réformes exigé par les créanciers du pays que sont l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. Le gouvernement grec appelle à voter "non" pour relancer les négociations avec les partenaires européens en position de force . L’opposition, de droite et de gauche appelle à voter oui pour rester dans l’Europe et pour garder l’euro .

Le référendum arrive après cinq mois de discussions finalement infructueuses, d’Eurogroupes en urgence en sommets exceptionnels, entre le gouvernement grec, formé fin janvier par la gauche radicale Syriza du Premier ministre Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste ANEL, et les créanciers du pays, UE, FMI et BCE

S’ils approuvent les propositions de la "troïka" en échange de nouveaux prêts, les Grecs, déjà laminés par la crise économique, devront endurer de nouvelles hausses d’impôts, de nouvelles mesures d’austérité. Mais s’ils rejettent ces offres, le pays risque de faire faillite, voire de sortir de la zone euro, les plongeant dans une crise qui, selon beaucoup d’économistes, risque d’être pire encore.

Un nouveau sondage sur l’issue du référendum de dimanche en Grèce, réalisé par l’institut Alco, montre que 74% des Grecs souhaitent le maintien de leur pays dans la zone euro contre 15% qui réclament le rétablissement d’une "monnaie nationale" et 11% qui ne se prononcent pas.

Dès lundi 6 juillet, le Conseil des Gouverneurs de la BCE se réunira pour examiner l’accès du système bancaire grec au programme d’aide à la liquidité d’urgence (ELA).

Le lendemain, mardi 7 juillet, l’Eurogroupe se réunit. La zone euro refuse toujours de traiter avec la Grèce, quel que soit le résultat, au niveau des chefs d’Etats et de gouvernements. En cas de "oui , l’Eurogroupe sera sans doute ravi de signer un accord avec la partie grecque sur la base du texte validé par les électeurs.

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