Les 500 000 euros de Guéant: le PS soupçonne une possible « affaire d’Etat »

Le Parti socialiste français a évoqué mardi l’hypothèse d’une « affaire d’État » après la découverte de 500.000 euros sur un compte de l’ancien ministre de l’Intérieur UMP Claude Guéant et dont l’origine reste à déterminer par la justice. Claude Guéant, interrogé mardi sur la découverte d’un virement de 500 000 euros sur son compte, a de nouveau nié tout lien avec un éventuel financement libyen et assuré qu’il n’a « jamais rien blanchi », et ne sait « pas comment on fait ». Sur Canal+, ce proche de l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a tranché « de la façon la plus catégorique : cela n’a rien à voir avec un financement libyen ». « Jamais je n’ai vu l’argent libyen circuler, ni pour la campagne ni pour quiconque, et je n’en ai même jamais entendu parler, cela doit être clair », a-t-il insisté.

Les 500 000 euros de Guéant: le PS soupçonne une possible
Le Parti socialiste a évoqué mardi l’hypothèse d’une "affaire d’État". "Les faits révélés par Le Canard enchaîné au sujet de sommes d’argent découvertes sur les comptes de M. Guéant sont d’une extrême gravité", écrit Eduardo Rihan-Cypel, porte-parole du PS, se gardant toutefois d’établir un lien avec un éventuel financement libyen.

"Si l’enquête judiciaire vient confirmer la nature frauduleuse et la provenance douteuse de ces sommes d’argent, nous serons alors en présence d’une véritable affaire d’État", poursuit-il, jugeant qu’il "serait alors légitime de s’interroger sur le rôle de Nicolas Sarkozy dans cette affaire".

Concernant la somme de 500.000 euros, M. Rihan-Cypel se demande si elle découle bien de la vente d’oeuvres d’art, comme l’affirme Claude Guéant, et si elle a été déclarée au fisc.

"M. Guéant a-t-il recueilli les fonds pour lui-même ou bien participait-il à un dispositif plus large de financement occulte pour la campagne de M. Sarkozy en 2007?", s’interroge-t-il encore.

Laurence Rossignol, autre porte-parole du PS, note quant à elle que, "malgré la suppression des fonds secrets, M. Guéant aurait perçu des primes de cabinet quand il était collaborateur du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, alors que cette pratique était devenue illégale en 2001, interdite par Lionel Jospin".

"Bref, observe-t-elle, tout cela semble davantage une affaire de faussaire, de petit maître en embrouilles, que celle d’un homme d’État honnête passionné de peinture".

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