Législatives en France : le PS vise la majorité à l’Assemblée nationale

Les Français votent depuis ce matin pour le second tour des élections législatives. L’occasion pour la gauche de donner au président François Hollande une majorité à l’Assemblée nationale et pour la droite de limiter les dégâts un mois après la présidentielle.

Législatives en France : le PS vise la majorité à l’Assemblée nationale
Seuls 36 des 577 sièges avaient été attribués dès le premier tour dimanche dernier. Le vote concerne donc encore 541 circonscriptions.

Comme à son habitude, François Bayrou, président du MoDem, a été l’un des premiers à voter, dans son fief des Pyrénées-Atlantiques où il joue son avenir politique dans une triangulaire.

Marie-Arlette Carlotti (PS), ministre déléguée en charge des personnes handicapées, en situation délicate à Marseille, Gilbert Collard, candidat FN dans le Gard, ou Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), députée sortante de l’Essonne, ont également voté peu après l’ouverture du scrutin.

Six semaines après l’élection de François Hollande à la présidence de la République, le principal enjeu du scrutin est de savoir si le PS obtiendra seul la majorité absolue à l’Assemblée nationale, qui est de 289 sièges.

« Rien n’est joué, les législatives précédentes l’ont prouvé, de nombreux sièges peuvent se jouer à quelques dizaines de voix. Il faut mobiliser » et donner une majorité à François Hollande pour lui permettre de « tenir ses engagements », a martelé entre les deux tours le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

L’abstention avait atteint le taux record de 42,77 % au premier tour. Elle pourrait être une clé du scrutin et droite et gauche ont appelé à la mobilisation.

Parmi les 36 députés élus dimanche dernier, figurent 23 PS, une DVG, un EELV, et à droite 7 UMP, deux élus du Parti radical, un Nouveau centre et un DVD. Dix femmes font partie de ces élus. Et trois d’entre eux entameront leur premier mandat.

L’ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) a totalisé 46,7 % des voix au premier tour, contre 34,1 % des voix pour la droite parlementaire (UMP, alliés).

Cette dernière est confrontée à la bonne tenue du Front national qui, à 13,6 %, a réalisé un de ses meilleurs scores à des législatives. L’UMP a choisi de répondre à la pression de l’extrême droite par le « ni-ni » : ni Front national, ni Front républicain avec la gauche. Elle a affiché sa fermeté à l’égard de ses candidats qui, localement, contestent cette ligne officielle.

Les bureaux de vote de métropole ont ouvert à 8 heures. Le scrutin avait commencé dès samedi pour les Français d’outre-mer et les expatriés sur le continent américain. 43,15 millions d’électeurs doivent désigner les 541 députés à élire.

En Nouvelle-Calédonie, la participation était quasiment identique à celle du premier tour une heure avant la clôture du scrutin (38,63 %, contre 38,9 %). Elle était supérieure de cinq points à Wallis et Futuna (68,52 %, contre 63,53 %). En Guyane, elle s’affichait en deçà de celle du premier tour, d’environ dix points.

Trente-quatre triangulaires vont être disputées, dont 28 avec la présence de candidats FN. Par ailleurs, dans une quinzaine de circonscriptions, les électeurs ne peuvent voter que pour un seul candidat, en raison des accords de désistement.

L’entre-deux-tours a été marqué par plusieurs polémiques. La gauche a accusé l’UMP de préparer « une alliance stratégique » avec le Front national.

À gauche, un tweet d’encouragement envoyé par Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, au rival dissident de Ségolène Royal à La Rochelle a provoqué la consternation au PS. Les sondages donnent Mme Royal perdante.

En revanche, le FN espère faire son retour à l’Assemblée où il n’a plus d’élus depuis 1998. Sa présidente, Marine Le Pen, qui a défait au premier tour le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a des chances de l’emporter à Hénin-Beaumont.

EELV peut envisager entre 13 et 20 sièges et obtenir son propre groupe parlementaire. Cela semble plus difficile pour le FG, crédité de 8 à 10 sièges. Il faut 15 députés pour créer un groupe.

Alors que Jean-Marc Ayrault et cinq des 24 ministres candidats ont été élus dès le premier tour, les autres sont en ballottage favorable. Le Premier ministre a annoncé que les membres du gouvernement qui seraient battus devraient quitter son équipe.

L’ex-Premier ministre François Fillon, ancien élu de la Sarthe, se présente à Paris, où il est arrivé en tête dans la 2e circonscription (48,6 %). La situation est plus incertaine pour l’ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand (Aisne), et pour NKM.

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