Législatives au Maroc : le PJD s’engage à poursuivre les réformes engagées (Benkirane)

Le programme électoral du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dans sa course pour les échéances législatives du 7 octobre prochain, se base sur la poursuite des réformes engagées et table sur la promotion du modèle marocain de développement, tout en capitalisant ses acquis et transcendant ses déficiences, a indiqué lundi à Rabat, le secrétaire général de cette formation politique, Abdelilah Benkirane.

La plateforme électorale du PJD repose sur des bases et références solides, en l’occurrence un référentiel islamique modéré, ouvert et de juste-milieu, une méthodologie de réforme qui prône le dialogue et le consensus avec les forces politiques et les acteurs économiques et sociaux, outre l’ouverture sur la société civile, a souligné M. Benkirane, lors d’une conférence de presse destinée à jeter la lumière sur les grandes lignes du programme électoral du PJD qui a opté pour le slogan "Notre voix, notre chance pour poursuivre la réforme".

Selon M. Benkirane, le programme du PJD revêt une importance particulière et ce, pour deux considérations: premièrement, il s’agit du premier programme électoral élaboré par cette formation en partant de son expérience gouvernementale et deuxièmement, c’est que le contexte de l’élaboration dudit programme répond au défi de la consécration de l’expérience gouvernementale et la poursuite des réformes.

En outre, a-t-il précisé, la mise au point de cette plateforme électorale émane d’une analyse critique et objective du bilan du gouvernement sous la conduite du PJD lors des dernières cinq années, relevant que cette analyse a permis de localiser les réalisations accomplies et de s’arrêter sur les faiblesses ayant émaillé la concrétisation du programme du gouvernement sortant.

En substance, a expliqué M. Benkirane, ce diagnostic s’est basé sur la capacité du modèle économique national à même de répondre aux attentes légitimes des citoyens, ajoutant qu’en dépit de ses multiples avantages, il a démontré ses limites de garantir un taux de croissance élevé et croissant et de créer des opportunités d’emploi à même de résorber le chômage.

Ceci étant, a-t-il dit, le PJD propose une batterie de mesures visant, essentiellement, à soutenir le changement structurel du tissu économique national à travers la promotion du secteur industriel et le renforcement à la fois de la productivité et de la compétitivité économiques. A cela, s’ajoutent la promotion des exportations marocaines et l’assouplissement de l’accès à l’immobilier au profit de toutes les activités économiques, ainsi que la promotion du développement durable.

Nonobstant les efforts déployés, le Maroc "souffre encore de grandes disparités en termes de revenus et d’inégalité des chances entre les différentes catégories sociales au niveau du territoire national", a-t-il estimé.

Dans le but de juguler cette situation, le PJD propose une série de mesures et de dispositions susceptibles de réduire ces disparités, de lutter contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, outre le soutien aux personnes à besoins spécifiques et l’amorce d’actions visant à asseoir l’égalité des chances en matière d’accès à l’emploi.

Selon M. Benkirane, aucun de ces objectifs ne peut désormais être concrétisé en l’absence de la consécration de la bonne gouvernance à travers l’accélération de la réforme et la mise en œuvre de plusieurs mesures qui ambitionnent, en particulier, à poursuivre la réforme du système judiciaire, le parachèvement de l’arsenal juridique, la mise sur pied des institutions de gouvernance et le renforcement de leurs capacités, outre l’amélioration et l’efficience des politiques publiques, la poursuite de la réforme des finances publiques et la concrétisation de la régionalisation avancée.

La réalisation de la croissance économique escomptée demeure foncièrement tributaire du soutien à l’entreprise, notamment les PME, a-t-il insisté, relevant que le programme électoral du PJD agrège une panoplie de mesures s’inspirant du diagnostic du modèle de développement. A cet égard, le PJD table sur la capitalisation de l’amélioration constatée au niveau des équilibres macro-économiques pour la promotion de la demande intérieure, a-t-il ajouté.

Eu égard aux spécificités de l’économie nationale l’exposant à des chocs exogènes qui risquent d’impacter ses taux de croissance, M. Benkirane a fait savoir que son parti a daigné ne pas adopter un taux de croissance prévisionnel, mais tient à proposer trois scénarios établis sur la base des prévisions et conjectures nationales et internationales en liaison avec le déficit budgétaire, l’inflation, la dette de la trésorerie, la performance du secteur agricole, le cours du baril brut, la moyenne du taux de croissance et la croissance des investissements directs étrangers.

Déclinant ces trois scénarios, M. Benkirane a précisé que le premier prévoit un taux de croissance oscillant entre 3 et 4 %, sur la base d’un prix moyen du pétrole à environ 65 dollars le baril, tandis que le deuxième table sur un taux de croissance entre 4 et 5,5 %, avec un prix de pétrole à 50 dollars le baril. Quant au troisième scénario, il prévoit un taux entre 5,5 et 6,5 %, avec une baisse du prix du baril à 40 dollars, a-t-il poursuivi.

Quelque soit son degré de perfection, un programme électoral sera inefficace tant que son porteur ne dispose pas de capacités l’habilitant à le défendre et à le mettre en application, a signalé le secrétaire général du PJD, se félicitant que son parti a prouvé, au cours de son mandat gouvernemental écoulé, qu’il "était en mesure d’assumer sa responsabilité".

Source MAP

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