Bouazizi, marchand ambulant dans la ville de Sidi Bouzid, s’était donné la mort après avoir été molesté et insulté par la police tunisienne qui avait confisqué les marchandises qu’il vendait dans la rue.
Cet acte de désespoir avait provoqué un vif émoi en Tunisie et des manifestations s’étaient spontanément formées dans le pays pour dénoncer le régime du président Zine Ben Ali.
"Le Times a désigné Mohamed Bouazizi, vendeur de rue qui a inspiré le printemps arabe, comme personnalité de l’année", écrit le quotidien en première page. "Bouazizi n’était pas un révolutionnaire, mais son acte de protestation a servi de catalyseur à une vague de révolte qui a transformé le Proche-Orient", explique le journal.
La contestation s’est ensuite propagée à l’Egypte, à la Libye, au Yémen et à la Syrie où les opposants ont dénoncé la corruption, la répression, la pauvreté et le chômage.