Le sacre attendu de Kim Jong-Un au congrès du Parti des travailleurs de Corée

Après quatre années de purges, de remaniements et d’exécutions au sommet, Kim Jong-Un va asseoir officiellement cette semaine sa place incontestable de leader suprême de la Corée du Nord, lors d’un congrès historique du parti unique au pouvoir.

Ce rassemblement, le premier du genre en près de 40 ans, est une sorte de sacre, la reconnaissance que le dirigeant de 33 ans est l’héritier légitime de la dictature dynastique instaurée par son grand-père Kim Il-Sung et transmise par son père Kim Jong-Il.

"Ce congrès est très important pour Kim Jong-Un", dit John Delury, spécialiste de la Corée du Nord à l’université Yonsei de Séoul.

"C’est l’événement le plus public, le plus historique, où il peut prouver qu’il a le contrôle absolu et que tout le monde suit ses ordres. Sur le papier, c’est pour le parti, mais en réalité, ce congrès, c’est pour Kim Jong-Un".

Lors du dernier congrès du Parti des travailleurs de Corée, en 1980, Kim Jong-Un n’était même pas né. Son père avait alors été désigné comme le successeur du fondateur du régime Kim Il-Sung.

A la mort de son père en décembre 2011, nombre d’observateurs ne donnaient pas cher de la peau de Kim Jong-Un. Ils estimaient que le jeune homme qui avait terminé ses études en Suisse n’avait pas les épaules pour survivre aux arcanes politiques machiavéliques de la Corée du Nord.

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