Le roi Mohammed VI et Nicolas Sarkozy lancent ce jeudi les travaux du TVG marocain à Tanger

Le roi Mohammed VI et Nicolas Sarkozy lancent ce jeudi les travaux du TVG marocain à Tanger
le TGV marocain, qui circulera à 320 km/h, doit entrer en service en 2015. Il fera passer la durée du trajet entre Tanger et Casablanca de 5 heures 45 mn actuellement à seulement 2 heures 10 mn.

Cette ligne ferroviaire à grande vitesse, la première en Afrique et dans le monde arabe, vient compléter un réseau autoroutier de quelque 1.500 km à travers le royaume, qui s’est lancé depuis quelques années dans un vaste chantier de développement de ses infrastructures.

Le président français Nicolas Sarkozy arrive ce jeudi en fin de matinée à Tanger, comme il l’avait promis en 2007 lors de sa visite d’Etat au Maroc, pour poser avec le roi Mohammed VI la première pierre pour le lancement des travaux du TGV marocain.

Les autorités marocaines ont prévu un investissement total de 33 milliards de dirhams (3 milliards d’euros) financé en partie par la France qui a débloqué un prêt de 920 millions d’euros. Le reste sera largement couvert par des pays comme l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou le Koweït.

Trois entreprises françaises, Alstom, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), pour le matériel roulant et l’équipement de la voie (signalisation, sécurité), participent pleinement à ce chantier .Dans le cadre de ce contrat, Alstom a vendu 14 rames de son TGV au Maroc, pour un montant de 400 millions d’euros.

La ville de Tanger, devenue le deuxième pôle industriel du Maroc après Casablanca, culmine avec des projets de grande envergure comme Tanger-Med, un méga-port industriel et portuaire qui doit porter la capacité globale de Tanger à plus de 8 millions de conteneurs, ce qui en fera l’un des plus grands ports de Méditerranée et d’Afrique, sans oublier l’usine Renault "zéro pollution" d’un investissement de 1,1 milliard d’euros avec 6 000 emplois directs et 30 000 indirects.

« La croissante marocaine se situe entre 4,5 et 5 % par an. Elle place le Maroc devant tous les pays de la région, ainsi que devant celle de la Turquie et celle de l’Egypte », souligne-t-on à Paris, rappelant que le Maroc est le premier pays à bénéficier de Statut avancé, en 2008, sous présidence française de l’Union européenne.

Après une cérémonie d’inauguration en gare de Tanger à la mi-journée et la pose d’une stèle, Nicolas Sarkozy s’entretiendra puis déjeunera avec le roi Mohammed VI, avant de faire une déclaration à la presse au palais Marshan.

Les deux chefs d’Etat devraient passer en revu les relations bilatérales et multilatérales. « C’est un voyage à dimension bilatérale et à dimension économique. Ce qui n’empêche de parler de tous les sujets de préoccupation commune, notamment, des développements dans l’ensemble du Maghreb et du monde arabe », indique-on- à l’Elysée.

« Le Maroc n’a pas connu de situation comparable aux révolutions populaires. Mais il est engagé dans une transformation non moins significative", relève l’Elysée qui salue avec « chaleur et beaucoup d’admiration » les réformes engagées par le Maroc.

« Cette transformation s’inscrit dans un mouvement profond et continu de réformes économiques, sociales, politiques que le royaume du Maroc mène depuis l’avènement du Roi Mohammed VI et que nous saluons avec beaucoup de chaleur et d’admiration. Ces réformes ont culminé avec l’adoption de façon massive et par référendum, le 1juillet dernier, de la nouvelle constitution qui est un changement majeur de l’organisation politique du royaume qui et va déboucher sur des élections législatives le 25 novembre », se félicite l’Elysée.

"Le Maroc s’inscrit pleinement à sa manière dans les printemps arabes" et pourrait être "une source d’inspiration pour d’autres pays arabes, du Machrek en particulier.", souligne l’Elysée, notant que "le fait que le Mouvement du 20 février puisse continuer à manifester sans répression témoigne de la vigueur de la démocratie marocaine".

Selon l’Elysée, Nicolas Sarkozy et le souverain doivent également évoquer la question du terrorisme, en plein procès du principal suspect de l’attentat à la bombe qui a fait en avril 17 morts, dont 8 touristes français, sur la place la plus touristique de Marrakech.

« Notre coopération antiterroriste est très étroite et nous faisons toute confiance à la justice marocaine » concernant ce procès « dont l’auteur a été arrêté très rapidement », souligne l’entourage du président français.

Nicolas Sarkozy devrait profiter de sa présence à Tanger pour évoquer, quatre ans après son lancement, l’Union pour la Méditerranée (UpM), paralysée par le conflit israélo-palestinien qui sera au menu des entretiens des deux chefs d’Etat. "L’approche politique du projet doit être revisitée", concède-t-on à Paris.

Premier partenaire commercial du Maroc –qui doit prochainement négocier un accord de libre-échange avec l’UE — la France est son premier fournisseur avec 15% (4 mds d’euros en 2010) de part de marché, et son premier client absorbant 25% de ses exportations.

Le royaume se classe aussi au deuxième rang des investissements directs français, derrière la Chine mais devant l’Inde, avec 1,8 md d’euros en 2010, soit 60% du total des IDE.

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