Le réveil républicain des Français face au FN

Par Mustapha TOssa

En fin de compte, il n’y aura pas de régions françaises dirigées par le Front National…Ni Marine Le Pen, ni Marion Marechal Le Pen, ni Florian Philippot ne peuvent se pavaner dans leur costume de conquérants de régions. Leur élan a été stoppé net, à la hauteur fulgurante de leurs résultats du premier tour. Les sondages l’avaient déjà prédit…Mais l’opinion refusait de croire qu’un parti politique avec une telle dynamique au premier tour puisse sortir les mains vides au second. Et pourtant le miracle de la défaite frontiste eut lieu malgré le rouleau compresseur annoncé et malgré l’inévitable ascension de la petite musique front National,, surtout depuis Marine Le Pen a réussi le petit exploit de dédiaboliser le Parti .

Cette défaite on la doit à deux facteurs essentiels. Le premier est le réveil citoyen des Français. Après avoir boudé les urnes, ils sont revenus en masse, décidés à en découdre avec le Front National et à dresser contre lui ce barrage républicain pour l’empêcher de gagner des régions. Le second est la stratégie élaborée par les socialistes, incarné par Manuel Valls qui a poussé la détermination et le zèle militant anti-FN jusqu’à appeler à voter pour les candidats des républicains.

Un autre grand perdant dans cette élection. C’est Nicolas Sarkozy. Même si son parti a raflé sept régions, ce qui n’en fait pas la vague bleue tant fantasmé par la droite, il ne le doit pas uniquement à la pertinence de sa stratégie qui s’est perdue entre confusion et maladresse de séduction, mais il le doit à un coup de pouce décisif de la gauche. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy dont le leadership à droite n’est toujours pas établi malgré son coup de force sur "Les Républicains", est violemment contesté. Signe de fébrilité supplémentaire, il vient de se séparer de NKM parce qu’elle a osé critiquer sa stratégie à l’égard de l’extrême droite. Sarkozy

En face à gauche, le PS a réussi à sauver les meubles. Cinq régions conservées et une stratégie du barrage républicain testée grandeur nature face à un adversaire qui affiche ouvertement ses prétentions élyséennes. Cette nouvelle équation doit rassurer François Hollande qui n’aura demain d’autres bilans pertinents à faire valoir que celui d’être l’alternative la plus crédible à la déferlante du Front National.

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