Le « quelle teigne » de Donald Trump devient cri de ralliement féministe
Des femmes, et beaucoup d’hommes, se sont précipités aux Etats-Unis sur l’expression « quelle teigne cette femme » décochée par Donald Trump à Hillary Clinton pour rapidement la transformer en fier slogan, devenu viral jeudi sur internet.
"Quelle teigne, cette femme" (Such a nasty woman), a réagi le milliardaire, en l’interrompant.
La remarque a rapidement incendié la toile, personnalités et anonymes s’en emparant dans un déluge de commentaires, dénonçant ce qui a été perçu comme une énième salve sexiste de l’homme d’affaires visé par des accusations d’agressions sexuelles. Donald Trump les dément en bloc.
L’actrice et réalisatrice Lena Dunham a rapidement réagi sur Twitter, appelant à retwitter (RT) son message: "RT si vous êtes une teigne et que grâce à ça, la vie est vachement belle".
Très vite, de nombreux GIFs sont apparus et des T-shirts marqués de l’expression "Nasty Woman" ont été mis en vente sur internet.
Aux Etats-Unis, le commentaire de Donald Trump a immédiatement rappelé à beaucoup la chanson "Nasty" de Janet Jackson, datant de 1986, le nombre d’écoutes du titre sur Spotify bondissant de 250% après le débat, selon les médias américains.
Dans le troisième et dernier débat avant l’élection du 8 novembre, à Las Vegas, Donald Trump a aussi accusé le camp Clinton d’avoir incité les femmes qui l’accusent d’agressions à le dénoncer.
"Je crois qu’elle a poussé ces gens à se présenter", a-t-il dit. "Tout ça c’est de la fiction".
La démocrate a répondu en récitant les commentaires désobligeants du milliardaire sur les femmes. "Donald pense qu’en rabaissant les femmes, il se grandit".
Selon le site d’information américain Vox.com, en disant d’Hillary Clinton "Quelle teigne, cette femme", Donald Trump "a peut-être donné son meilleur coup de pouce à la campagne de la démocrate". L’équipe de la candidate s’est rapidement saisie de l’aubaine, en créant le nom de domaine "nastywomengetshitdone.com" (les teignes font bouger les choses), qui redirigent vers le site officiel d’Hillary Clinton.
(Avec AFP)