Le quai d’Orsay demande un rapport a l’inspection générale du ministère sur les circonstances du décès de Leila Alaoui

Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué ce mardi avoir demandé un rapport à l’inspection générale du ministère sur les circonstances du décès de la photographe franco-marocaine, Leila Alaoui, grièvement blessé lors de l’attaque terroriste perpétrée à Ouagadougou.
Le roi du Maroc Mohammed VI a décidé de prendre en charge le transfert de la dépouille de la défunte., a annoncé mardi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

"Nous avons appris hier soir avec une grande tristesse le décès de notre compatriote Leila Alaoui, blessée lors des attaques du 15-16 janvier", a déclaré le porte-parole du quai d’Orsay, Romain Nadal.

"Malgré les soins qui lui ont été apportés, son état de santé s’est subitement aggravé alors que son évacuation médicale était en cours d’organisation", a-t-il poursuivi.

"Les équipes médicales et psychologiques françaises accompagnent la famille dans ce drame. Un rapport a été demandé a l’inspection générale du ministère sur les circonstances du décès", a tenu à précisé Romain Nadal.

Christine Alaoui dit sa colère contre les autorités françaises, à qui elle reproche d’avoir tardé à déployer des moyens médicaux.

La dépouille de cette photographe de 33 ans sera rapatriée au Maroc, a indiqué le ministère des Affaires étrangères à Rabat et sera enterrée à Marrakech, probablement mercredi, selon ses proches.

La jeune femme est décédée d’un arrêt cardiaque lundi soir dans la clinique de la capitale burkinabé où elle avait été transportée après avoir été blessée lors de l’attaque jihadiste menée vendredi soir contre un hôtel et un café, qui a fait 30 morts. Elle se trouvait, avec son chauffeur, Mahamadi Ouédraogo, qui a été tué, à bord d’une voiture prise pour cible par les assaillants.

Elle avait été envoyée au Burkina Faso par Amnesty International pour un reportage sur les droits des femmes: Leila Alaoui, 33 ans, brillante photographe franco-marocaine victime de l’attentat de Ouagadougou, était une "militante de la cause humaine", passionnée par la diversité culturelle.

Des critiques ont toutefois été émises par des proches de la photographe sur la manière dont la France avait réagi après l’attentat.

«Les autorités française ne se sont manifestées que le lundi vers 14 heures ou 15 heures pour la voir à l’hôpital» alors que «j’avais appelé personnellement le consul dimanche matin», a déclaré son frère Soulaymane, interrogé depuis Ouagadougou par l’AFP. Il a souligné avoir été accueilli à l’aéroport burkinabé par des représentants de l’ambassade du Maroc, qui «étaient les seuls à être là».

Egalement contactée, la mère de la photographe, qui s’était émue de l’attitude des autorités françaises alors que sa fille était hospitalisée, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Amnesty International a pour sa part expliqué que l’aggravation de son état de santé n’avait pas permis son évacuation.

leila Alaoui vivait et travaillait entre Marrakech et Beyrouth, après avoir fait des études de photographie à la City University de New York. Elle exposait depuis 2009 dans le monde entier, combinant des approches documentaire et artistique.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite