Le président tunisien souhaite aux Français de bannir l’islamophobie

Le président tunisien Moncef Marzouki a souhaité aux "politiciens français" qu’ils "n’utilisent pas trop la carte de l’islamophobie" en cette année électorale en France, en adressant ses "voeux aux Français", dans une adresse insolite sollicitée par le site Médiapart.

L’ancien opposant au régime de Ben Ali, élu le 12 décembre président de la République tunisienne, explique avoir accepté de se prêter à cette cérémonie de voeux "bizarre" et "originale" dans la mesure où il s’agit "d’une tradition instaurée par le journal" qui avait accueilli en 2010 l’ancien résistant français Stéphane Hessel.

"Je souhaite aux Français que cette année ne soit pas trop dure (…), que les élections se passent bien et que certains politiciens n’utilisent pas trop la carte de l’islamophobie", lance-t-il dans une vidéo mise en ligne sur le site de Médiapart.

La France, qui tient en 2012 des élections présidentielle et législatives, "n’est grande que dans la mesure où elle reste un pays d’accueil, le pays du refuge, de la tolérance, de la diversité culturelle", affirme l’ancien opposant, exilé pendant dix ans en France.

"De ce côté-ci de la Méditerranée, nos peuples se réveillent aux valeurs de la démocratie, des droits de l’Homme, à la tolérance. Nous allons tout faire pour que les liens historiques entre nos deux nations se raffermissent encore davantage", promet-il, espérant voir un jour "cette union euro-méditerranéenne des peuples, des cultures et pas seulement des Etats".

A la tête d’un parti de la gauche nationaliste interdit sous Ben Ali, Moncef Marzouki, 66 ans, s’était rapproché des islamistes d’Ennahda, grands vainqueurs des élections d’octobre, après la chute du dictateur.

Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé est attendu en fin de semaine à Tunis.

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