Le président tunisien reçu mardi par François Hollande

Le président tunisien Moncef Marzouk, sera reçu mardi par le président français François Hollande, à l’Élysée.

M. Marzouki doit assister par ailleurs aux travaux de la 37ème session de la Conférence générale de l’Unesco, qui se tiendra du 5 au 20 novembre courant.

Le président Marzouki rencontrera, en marge de cet événement, le président français François Hollande, à Élysée.

M. Marzouki arrive à Paris, alors que les tractations entre le parti au pouvoir, Ennahda, et l’opposition pour nommer un nouveau Premier ministre ont été suspendues sine die faute d’accord, a indiqué lundi soir le médiateur de la crise, le puissant syndicat UGTT.

Des débats houleux ont émaillé les discussions entre les islamistes d’Ennahda et leurs alliés au gouvernement, et l’opposition. Ennahda s’accroche à son candidat, Ahmed Mistiri, 88 ans, alors que l’opposition soutient Mohamed Ennaceur, 79 ans.

Après trois mois de disputes et moult reports, les pourparlers ont débuté le 25 octobre mais depuis aucune décision consensuelle concrète n’a été mise en œuvre.

Sur le front sécuritaire, la présidence a annoncé dimanche le prolongement de huit mois, jusqu’à fin juin 2014, de l’état d’urgence en vigueur depuis la révolution ayant renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

Une telle extension témoigne de la menace accrue, le chef de l’Etat Moncef Marzouki n’ayant prorogé l’état d’urgence depuis 18 mois que par tranches de un à trois mois.

Pour la première fois depuis la révolution, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé la semaine dernière deux sites touristiques. L’un a été visé par un attentat suicide qui n’a pas fait de victime et l’autre par une tentative déjouée à temps. Durant le seul mois d’octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.

L’incertitude politique et la menace jihadiste ont favorisé l’anémie de l’économie, notamment du secteur stratégique du tourisme qui risque de souffrir encore après les attentats ratés du 30 octobre.

Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, les faiblesses de l’économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées "d’islamiser" la société ou de juguler la liberté d’expression.

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