Le président mauritanien de retour « dans quelques jours »
Le président mauritanien a passé une dizaine de jours le mois dernier à l’hôpital militaire de Percy-Clamart, dans la banlieue parisienne, où il était soigné pour une blessure par balle.
"Je compte rentrer très rapidement, dans quelques jours", a-t-il déclaré mardi à la presse dans la cour de l’Elysée, après un entretien avec le président François Hollande.
Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est âgé de 55 ans, a été hospitalisé en France le 14 octobre après avoir essuyé des coups de feu, selon la thèse officielle mauritanienne, tirés par des militaires de façon accidentelle sur son véhicule près de Nouakchott.
Cet incident avait relancé les craintes de déstabilisation de ce pays, qui est familier des coups d’Etat militaires.
L’actuel chef de l’Etat mauritanien est un allié de la lutte menée par les Occidentaux contre les islamistes armés d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui occupent actuellement le nord du Mali voisin.
Le sujet a été au coeur des discussions avec François Hollande. La Mauritanie "partage avec la France la même volonté d’en terminer avec ce foyer terroriste au Sahel", a déclaré le président français dans la cour de l’Elysée.
François Hollande a dit avoir noté "des progrès grâce à la pression des Africains eux-mêmes par rapport à la perspective d’une intervention".
Le chef de l’Etat a demandé par ailleurs que le dialogue politique en cours soit "éclairci, c’est-à-dire qu’il ne peut pas y avoir de discussions avec des groupes qui sont liés au terrorisme".
Mohamed Ould Abdel Aziz a évoqué pour sa part une "situation extrêmement difficile".
"Mais avec la volonté de l’ensemble des pays et des chefs d’Etat je pense que nous allons vouloir traiter et régler définitivement (ce problème du terrorisme) qui mine le développement de notre région", a-t-il souligné.
"L’approche actuelle, c’est d’engager des forces mais aussi de continuer à dialoguer et à discuter pour essayer d’engager un processus qui puisse mettre fin (à cette situation)", a-t-il ajouté.
Une intervention militaire internationale, approuvée par l’Union africaine, doit être menée par les forces maliennes mais ne pourra débuter avant la mi-2013. (Voir )
Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), lié à Al Qaïda, a averti qu’une telle intervention entraÂŒnerait le pays dans un bourbier comparable à ce qui s’est déroulé en Irak.