Le président français au Mali: « nous avons gagné cette guerre »

« Nous avons gagné cette guerre », a déclaré jeudi à Bamako le président français François Hollande, qui avait envoyé en janvier ses troupes soutenir les forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali.

Le président français au Mali:
"Nous sommes à son aboutissement, car c’est une victoire, une grande victoire pour le Mali que nous fêtons aujourd’hui", a estimé M. Hollande au Stade du 26 mars bondé, à l’occasion de la fête organisée jeudi pour marquer le début du mandat du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, après 18 mois de crise politico-militaire.

"La France est fière d’avoir contribué à cette victoire, elle a répondu à l’appel de Dioncounda Traoré que je veux saluer", a-t-il ajouté, en référence au président qui a dirigé la transition malienne d’avril 2012 jusqu’au 4 septembre 2013, date à laquelle il a passé le témoin à Ibrahim Boubacar Keïta, élu en août.

La France a déclenché en janvier 2013 une opération militaire baptisée Serval, ensuite rejointe par des troupes d’autres pays africains dont le Tchad, qui a permis de chasser les groupes jihadistes ayant occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012. Cette opération est toujours en cours, et la force africaine est passée en juillet sous mandat de l’ONU.

M. Hollande a souligné que "la France a payé son tribut pour la libération" du Mali, en rendant hommage "aux sept soldats français qui sont morts" dans le pays, particulièrement à "Damien Boiteux, le premier qui est tombé ici pour la souveraineté du Mali".

Il a aussi salué les militaires français blessés, sans en préciser le nombre, "les courageux soldats maliens", "les valeureux militaires tchadiens" ayant également enregistré de nombreux morts dans leurs rangs au Mali (au moins 38, de source officielle tchadienne).

En dépit des plusieurs contraintes, notamment sécuritaires et logistiques, le Mali a organisé une élection présidentielle sur deux tours – en juillet et août -, qui a été remportée par M. Keïta, 68 ans, un cacique de la vie politique malienne.

"Aujourd’hui, le Mali a pris son destin en main, il a choisi son président", a ajouté M. Hollande, assurant que Paris restera au côté de Bamako et accompagnera les Maliens dans plusieurs domaines, citant le développement, la démocratie, la réconciliation.

Il s’exprimait devant Ibrahim Boubacar Keïta et son épouse, Aminata Maïga Keïta, ainsi qu’une vingtaine de chefs d’Etat africains, des représentants de plusieurs délégations étrangères et une foule de Maliens ayant rempli le Stade du 26 Mars d’une capacité de 55.000 places.

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