Le président de la Commission européenne défend Merkel sur la rigueur budgétaire

Le président de la Commission européenne défend Merkel sur la rigueur budgétaire
"Ce qui se passe en France ou au Portugal, ce n’est pas la faute de Mme Merkel ou de l’Allemagne. Chacun devrait balayer devant sa porte", a martelé José Manuel Barroso dans une interview à l’hebdomadaire Welt am Sonntag. "Il y a suffisamment à faire. Les décisions au sein de l’Eurogroupe sont toujours prises à l’unanimité. C’est totalement injuste de présenter des mesures comme si elles avaient été imposées par un seul pays ou une seule institution. Je suis aussi victime de ces tentatives, on me prend aussi pour bouc émissaire", a déclaré le conservateur portugais.

"Cette crise et les problèmes qui vont avec ne sont pas le résultat de la politique allemande ou la faute de l’UE. C’est le résultat d’une politique excessive de dépense, de manque de compétitivité et d’action irresponsable sur les marchés financiers", a-t-il ajouté.

Louanges envers Angela Merkel

Et de continuer ses louanges sur la chancelière conservatrice : "Je suis extrêmement reconnaissant envers l’Allemagne et son attitude. Et je ne crains pas de le dire publiquement : la chancelière Merkel est certainement l’une (des personnalités), si ce n’est la personnalité dirigeante au niveau européen, qui comprend le mieux ce qui se passe. Elle investit beaucoup de temps et d’énergie pour le projet européen. Je souhaiterais qu’on puisse en dire autant de tous les autres chefs de gouvernement."

Les Européens sont divisés sur la marche à suivre face à l’impopularité croissante des politiques d’orthodoxie budgétaire prônées par Angela Merkel, accusées d’avoir accentué la récession. Confrontée à une demande intérieure en berne et à un chômage de masse qui touche 12 % de la population active, et affecte plus d’un jeune sur deux en Espagne et en Grèce, l’économie de la zone euro est morose.

Critique des socialistes français

Récemment, les socialistes français ont émis de virulentes critiques sur la politique d’austérité pratiquée en zone euro et le nouveau chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a estimé que la relance ne pouvait plus attendre. Le 23 avril dernier, José Manuel Barroso, sous pression depuis des mois, avait fini par admettre que l’austérité à tout crin n’était pas la panacée, sans pour autant remettre en cause la politique de lutte contre les déficits publics.

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