Le pouvoir de l’internet dans les révolutions au coeur du festival One World

Les "changements" qui ont récemment bouleversé le monde, notamment grâce au pouvoir de l’internet et des réseaux sociaux, sont au coeur du festival international de documentaires One World sur les droits de l’homme qui s’est ouvert mercredi à Bucarest.

"Les jeunes générations contestent le pouvoir en Occident mais aussi en Orient. One World Roumanie a choisi de refléter ces changements", a déclaré le réalisateur Alexandru Solomon, directeur d’un des plus importants festivals de documentaires en Europe du sud-est.

"Nous avons construit le programme de cette cinquième édition autour des thèmes les plus chauds, avec la conviction qu’un bon documentaire aiguise le regard et est capable de hacher en petits morceaux les préjugés", a-t-il ajouté.

Dans la section "Révolutions en ligne", le film "Rouge parole" évoque le soulèvement tunisien puis la transition vers la démocratie. "Tahrir 2011: The Good, the Bad and the Politician" suit la révolution en Egypte et met en lumière "le prix à payer quand on ne s’oppose pas à temps à la corruption et aux injustices", selon ses auteurs Amr Salama, Tamer Ezzat, Ayten Amin.

La coproduction franco-iranienne "Fragments of a revolution" montre des exilés iraniens dépendants d’internet pour suivre en direct la "révolution verte", entre courriels échangés avec leurs amis restés en Iran et images diffusées sur les réseaux sociaux. Les réalisateurs sont anonymes par peur pour leurs familles restés en Iran.

Présenté dans la section "Activism is stupid?", le film britannique "The real social network" fait un "portrait du nouvel âge de la protestation, developpée dans le virtuel".

Le documentaire raconte les manifestations des étudiants londoniens contre la hausse des frais d’inscription en 2010 et 2011 et "surprend la passion, la rage et la technologie qui ont changé pour toujours les règles du jeu entre ceux qui sont au pouvoir et les autres", indiquent ses auteurs.

L’invitée spéciale du festival est la réalisatrice américaine Jennifer Fox, primée à de nombreuses reprises aux Etats Unis et en Europe pour ses documentaires sociaux et politiques.

Deux représentants du groupe d’art contestataire russe "Voïna" (la guerre) Alexei Plutser-Sarno et Yana Sarna sont également invités du festival.

Au total, 50 documentaires du monde entier seront projetés durant cette édition de One World Roumanie qui se tient jusqu’à dimanche.

(Festival One World: du 13 au 18 mars http://oneworld.ro/2012/l/en/)

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