Le pétrole en nette baisse, retour annoncé de la production libyenne

Les cours du pétrole ont nettement reculé jeudi à New York, le marché souffrant toujours de l’abondance de l’offre qui pourrait encore être accentuée par le retour de la production d’un champ pétrolier libyen.

Le prix du baril de référence (WTI) a perdu 65 cents à 48,97 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Une bonne part de cela doit être dû à la nouvelle que la production libyenne est de retour", a commenté James Williams de WTRG.

La production va pouvoir reprendre sur le champ d’al-Sharara, dans le sud-ouest de la Libye, à la suite d’un "accord" avec les protestataires qui bloquaient depuis début avril un oléoduc acheminant le pétrole jusqu’à un port et une raffinerie à 50 km à l’ouest de Tripoli, a annoncé jeudi le président de la compagnie nationale libyenne.

Ce site pétrolier d’une capacité de 200.000 barils par jour est l’un des plus importants d’un pays en proie à une guerre civile et qui peine à faire repartir sa production de brut.

"Il y a des informations venant d’Iran, d’un des responsables du pétrole, sur une augmentation significative de leur niveau de production", a complété Gene McGillian de Tradition Energy.

Bien que membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Iran et Libye ont été exemptés de réduction de leur production par l’accord du cartel visant à résorber l’excès d’offre.

Entrée en vigueur, cette limitation des extractions, à laquelle se sont associés onze autres pays, peine à faire ressentir ses effets tandis que les Etats-Unis, qui ne sont pas partie prenante, font repartir leur production.

Les cours restaient d’ailleurs jeudi sous la pression d’une nouvelle augmentation hebdomadaire de la production américaine annoncée la veille par le Département américain de l’Energie (DoE).

Cela s’est conjugué à une forte hausse des réserves de produits dérivés aux Etats-Unis, notamment d’essence, qui inquiète les analystes au moment où doit commencer la saison durant laquelle les automobilistes américains utilisent davantage leur véhicule.

Avec AFP

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