Le pape dans le Caucase sur le chemin de la paix

Le pape François a repris vendredi son bâton de pèlerin de la paix pour un court séjour dans le Caucase, en Géorgie et en Azerbaïdjan, trois mois après un premier voyage en Arménie.

Le pape argentin a retenu la formule "Pax vobis" (la paix sur vous) comme devise de ce voyage dont la portée oecuménique s’exprimera à travers des rencontres avec les dignitaires de l’Eglise orthodoxe locale. Il s’agit "clairement d’un voyage de paix, le pape sera porteur d’un message de réconciliation pour toute la région", a souligné le porte-parole du Vatican, Greg Burke.

Jorge Bergoglio, qui a décollé de Rome peu après 9H00 (07H00 GMT), était attendu vers 15H00 (11H00 GMT) à Tbilissi, d’abord pour une rencontre avec le président géorgien Guiorgui Margvelachvili puis un entretien avec le Catholicos patriarche orthodoxe de toute la Géorgie, Elie II.

Orthodoxe à près de 85%, la Géorgie a été évangélisée dès l’aube du christianisme par André, l’un des douze apôtres, et cette religion s’est définitivement imposée au IVème siècle, a expliqué devant quelques journalistes Irakli Vekua, conseiller à l’ambassade de Géorgie auprès du Saint-Siège.

Indépendant depuis 1991, le pays a connu des débuts tumultueux mais est aujourd’hui apaisé et n’aspire qu’à se rapprocher de l’Union européenne, selon ce diplomate. Dans ce contexte, la visite du pape François est considérée comme "un pas en avant dans ce processus de rapprochement".

Seul point noir de ce déplacement, selon Valentina Karakhanian, historienne géorgienne travaillant au Vatican: les tensions autour des anciennes propriétés de l’Eglise catholique qui ont toutes été transmises à l’Eglise orthodoxe. L’un des temps forts du voyage sera, dès vendredi soir, la rencontre du pape avec la communauté assyro-chaldéenne, l’une des trois communautés catholiques présentes en Géorgie avec les communautés latine et arménienne. Cette Eglise d’Orient est surtout implantée au Moyen-Orient (Irak, Syrie, Liban…) et des pèlerins syriens et irakiens sont attendus à Tbilissi.

Les premières migrations d’Assyro-chaldéens datent du XVIIème mais beaucoup d’entre eux sont arrivés au début du XXème siècle, fuyant la Première Guerre mondiale et les persécutions dont ils étaient l’objet dans l’empire ottoman.

Cette petite communauté a conservé l’usage de l’araméen et le pape dira quelques mots dans ce qui était la langue de Jésus, à l’occasion d’une prière pour la paix en Syrie.

Avec AFP

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