Le pape François fustige l’attaque « diabolique » au Yémen

Le pape François a été « choqué et profondément attristé d’apprendre » l’assassinat de 16 personnes, dont 4 religieuses, à l’hospice des soeurs de mère Teresa.

Le pape François a dénoncé l’attaque "diabolique" contre l’hospice tenu par les soeurs de mère Teresa, qui a fait 16 morts, dont quatre religieuses, vendredi à Aden, a indiqué samedi le Vatican. "Sa Sainteté le pape François a été choqué et profondément attristée d’apprendre l’assassinat de quatre missionnaires de la charité et de douze autres personnes dans un hospice à Aden", a déclaré le secrétaire d’État du Vatican Pietro Parolin.

"Il assure les familles et tous ceux qui ont été frappés par cet acte de violence insensé et diabolique de ses prières et de sa proximité spirituelle", a poursuivi le cardinal Parolin. Quatre hommes armés ont attaqué la maison de retraite du quartier de cheikh Othman à Aden, tuant un gardien, avant de ligoter et de tuer les employés puis de tirer sur les résidents. Au nombre des morts figurent quatre religieuses infirmières étrangères, les autres victimes étant yéménites. La nationalité des soeurs n’est pas confirmée mais selon l’agence Fides, organe d’informations des oeuvres pontificales missionnaires, il s’agirait de deux Rwandaises, d’une Kényane et d’une Indienne.

Attaque terroriste

Le souverain pontife "prie pour que ce massacre éveille les consciences, touche les coeurs et pousse toutes les parties à déposer les armes et emprunter la voie du dialogue". "Il appelle les parties en présence dans ce conflit à renoncer à la violence et à renouveler leur engagement en faveur du peuple du Yémen en particulier, des plus nécessiteux au service desquels se trouvaient les soeurs et leurs assistants", a poursuivi le cardinal. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de la tuerie, la première du genre au Yémen, où le gouvernement reconnu par la communauté internationale est confronté à une rébellion soutenue par l’Iran d’un côté et à la montée des djihadistes de l’autre.

Un responsable yéménite a affirmé que les assaillants étaient des "extrémistes" et a accusé l’organisation de l’État islamique, qui gagne du terrain à Aden depuis plusieurs mois. Les membres du Conseil de coopération du Golfe ont "fermement" condamné dans un communiqué cette "attaque terroriste", qui "révèle les objectifs des forces qui ne souhaitent pas le retour de la sécurité et de la stabilité au Yémen". Cinq des six membres du CCG font partie de la coalition arabo-sunnite emmenée par Riyad qui soutient depuis un an les forces gouvernementales face aux rebelles chiites. Le président Mansour Hadi a décrété qu’Aden resterait la capitale temporaire du Yémen tant que Sanaa resterait aux mains des rebelles houthis et de leurs alliés qui s’en sont emparés en septembre 2014.

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