Le ministre français de l’Economie dit avoir reçu des « menaces de mort » liées à un projet de réformes

Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a révélé lundi à l’Assemblée nationale avoir reçu « des menaces de mort » de membres de professions libérales réglementées (notaires, huissiers…) dont il veut réformer l’exercice, précisant avoir porté plainte.

Le ministre âgé de 36 ans, un financier sans expérience ministérielle avant son arrivée au gouvernement en août 2014, a accusé les représentants de ces professions d’agiter des "peurs" autour de sa réforme en discussion au Parlement, estimant que cela n’est "pas à la hauteur du débat".

"Je ne fais honnêtement même pas référence aux menaces de mort que j’ai reçues – j’ai porté plainte (…) parce que vous m’accorderez que c’est particulièrement étonnant", a-t-il ajouté.

Une plainte a été déposée la semaine dernière par le ministre après un tweet menaçant, a indiqué une source proche du dossier. Plusieurs députés de la majorité socialiste avaient aussi fait état ces derniers jours de "menaces" reçues sur Twitter de la part de notaires.

M. Macron a rappelé que sa réforme avait pour but de "moderniser une partie du fonctionnement de ces professions règlementées", mais il a reconnu s’être "trompé" sur certaines mesures du projet qui a provoqué une levée de boucliers des professions concernées.

Il a accepté de modifier substantiellement une mesure clé de son projet de loi sur les tarifs de ces professions.

Le Parlement français examine depuis le 12 janvier le projet de loi Macron qui rassemble une série de mesures destinées à donner un coup d’oxygène à l’économie, parmi lesquelles l’extension du travail du dimanche et la libéralisation des professions juridiques réglementées. Celles-ci ont manifesté à plusieurs reprises pour s’opposer à la libéralisation des conditions de leurs activités et à la révision de leurs tarifs.

Emmanuel Macron a surpris à plusieurs reprises avec des déclarations en décalage avec l’habituel "langue de bois" des responsables politiques. Le 7 janvier, il avait ainsi déclaré que ce ne serait pas "un drame" si la France passait de la cinquième à la sixième place dans le classement des puissances économiques mondiales.

Auparavant, il avait dû s’excuser pour avoir déclaré que "beaucoup" d’ouvrières réduites au chômage par la fermeture d’une entreprise étaient "illettrées".

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