Le ministre français de l’Economie dément avoir levé des fonds pour financer une candidature

Le ministre français de l’Economie Emmanuel Macron a démenti jeudi avoir levé des fonds pour financer une éventuelle campagne présidentielle, et réaffirmé qu’il ne se déclarerait pas candidat en juin, contrairement à ce qu’assurent certains médias.

"Ces deux éléments sont totalement faux. Je ne vais pas me déclarer le mois prochain et je n’ai pas levé 12 millions à Londres(…). Je n’ai pas fait de levée de fonds à cet égard", a déclaré aux médias l’ambitieux et populaire ministre de 38 ans qui a récemment lancé son propre mouvement politique, "En Marche".

Début mai, l’hebdomadaire Paris Match avait écrit que lors d’un déplacement à Londres, M. Macron "aurait levé près de 10 millions de livres sterling (environ 12,75 millions d’euros)" pour "mener campagne s’il décidait de se lancer".

Le service de presse du mouvement avait alors démenti auprès de l’AFP qu’il y avait eu une levée de fonds en tant que tel, précisant qu’il y avait peut-être eu des dons de la part des personnes rencontrées, mais pas pour un tel montant.

Mercredi, BFM TV a révélé un mail envoyé par un proche de M. Macron invitant à deux soirées de levées de fonds et indiquant qu’il fallait "18 millions d’euros pour financer une campagne présidentielle en France".

"Il n’y a eu aucune levée de fonds effectuée par mes soins, avec des chiffres totalement fantaisistes", a déclaré le ministre jeudi.

Le 10 avril, le ministre avait pourtant lui-même déclaré au Journal du Dimanche qu’il procèderait "comme tous les partis à un appel aux dons" pour financer son mouvement.

Le ministre a par ailleurs démenti jeudi vouloir annoncer sa candidature le 10 juin, comme l’a affirmé le site d’information en ligne Mediapart la veille.

"Je ne vais rien faire au mois de juin si ce n’est mon métier de ministre", a assuré M. Macron, sans renier sa volonté de "refonder l’offre politique".

Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait dit espérer que l’annonce d’une date de candidature était "un canular".

Alors que la popularité du président socialiste François Hollande est au plus bas à un an de la présidentielle, Emmanuel Macron irrite ses collègues du gouvernement et les responsables socialistes en multipliant les sorties médiatiques, tout en cultivant le mystère sur ses ambitions.

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