Le ministre français de Travail veut renforcer le contrôle des chômeurs, tollé en vue

Pou le ministre français de Travail, François Rebsamen, il faut renforcer le contrôle des chômeurs et à Pôle Emploi de s’assurer qu’ils recherchent effectivement un emploi. Cette guerre entamée contre les « fraudeurs » a vite provoqué des réactions.
«Les propos de François Rebsamen sont scandaleux et indécents. (…) Ce gouvernement de gauche mène une politique de droite», s’offusque sur iTélé le secrétaire national de la CGT Chômeurs, Jean-François Kiefer. «Faut pas confondre les réseaux de fraudeurs et la majorité (des demandeurs NDLR.) qui cherche vraiment un emploi», prévient-il. Et de dénoncer la volonté du gouvernement d’avoir de «belles statistiques» grâce à l’augmentation des radiations.
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger (CFDT), s’est dit quant à lui «atterré» par les propos de Rebsamen dans Talk-Orange le Figaro, évoquant une «stigmatisation» des chômeurs.

La hausse du chômage s’est poursuivie en juillet en France, où le nombre de demandeurs d’emplois sans aucune activité a atteint 3.424.400, un nouveau record.

Au moins 350.000 postes ne sont pas pourvus en France et le ministère du Travail a mis en place des formations adaptées "pour pouvoir répondre à ces offres d’emplois qui ne trouvent pas preneurs", a dit François Rebsamen sur i&gt,Télé.

"Trois cent cinquante mille offres qui ne trouvent pas preneur dans un pays qui compte 3,4 millions de chômeurs, c’est quand même quelque chose d’insupportable", a indiqué le ministre.

S’il dit compter sur la formation de 100.000 personnes afin de répondre à la demande, le ministre estime aussi qu’il faut davantage veiller à ce que tous les chômeurs cherchent un emploi.

"Je pense qu’il faut renforcer les contrôles", a-t-il dit. "Quand on est chômeur au sens du Bureau international du travail, on recherche un emploi, et donc c’est négatif pour ceux qui recherchent un emploi d’être à coté de personnes qui ne cherchent pas d’emploi."

"Ce n’est pas la majorité. Certains, il y a des problèmes de salaire, des problèmes d’adéquation, c’est pour ça qu’on fait des formations prioritaires, mais je souhaite qu’on vérifie, au sens du BIT, que les chômeurs cherchent du travail."

Invité à se prononcer sur la méthode, François Rebsamen a évoqué "un état d’esprit, des convocations, des vérifications". "Sinon, on est radié", a-t-il prévenu. "Il faut qu’il y ait à un moment une sanction. Ce n’est pas possible dans un pays qui en difficulté, qui veut se redresser."

Quatre jours après avoir parlé "d’échec" de la lutte contre le chômage depuis le début du quinquennat, le ministre du Travail a estimé que le gouvernement pouvait toujours faire davantage pour tenter d’inverser la tendance.

"Non, on n’a pas tout essayé, on ne peut pas dire ça", a-t-il dit. "Il y a toujours des formations à faire, des positions à prendre, des politiques d’emploi à renforcer", a-t-il ajouté.

Il a en outre concédé que l’exécutif avait mal communiqué sur le sujet. "Je le pense", a-t-il reconnu. A son arrivée à l’Elysée, François Hollande avait dit vouloir "inverser la courbe", ce qui ne s’est jamais produit depuis mi-2012.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite