"Si Mariano Rajoy, chef du Parti populaire, ne parvient pas à un accord pour être investi président du gouvernement, le PSOE va tenter de former une grande coalition intégrant les forces progressistes", a déclaré Sanchez au terme d’une réunion avec le Premier ministre portugais, le socialiste Antonio Costa.
Le leader socialiste espagnol n’a pas toutefois donné plus de détails sur la nature de cette coalition, tout en réitérant que son parti ne soutiendra pas un gouvernement dirigé par les conservateurs du PP, quel qu’en soit le candidat.
De son côté, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Sanenz de Santamaria, a affirmé qu’une coalition des partis de gauche serait "la pire option pour l’Espagne du point de vue institutionnel", exprimant son refus de l’idée d’un gouvernement formé par des partis "ayant perdu les élections générales".
Le pays ibérique, a-t-elle dit, a besoin d’une gestion économique et sociale "modérée" pour sortir de la crise, accusant les partis de gauche de "défendre leurs propres intérêts au détriment de l’intérêt général".
Le déplacement du leader socialiste au Portugal intervient après des élections législatives en Espagne où la droite est arrivée en tête avec 28,7 pc des suffrages, mais sans majorité pour former un cabinet, ce qui rendrait possible un gouvernement de coalition à gauche, avec le soutien des nationalistes basques et catalans.
Au Portugal, une alliance entre le Parti socialiste, le Parti communiste, les Verts et le Bloc de gauche a fait chuter l’exécutif de centre-droit minoritaire de Pedro Passos Coelho, reconduit après avoir remporté les élections législatives.