La mère du jeune homme abattu par le RAID a pour sa part été remise en liberté vendredi à 21h40, a-t-on précisé de source judiciaire. Aucune charge n’a été retenue contre elle.
Ce transfert d’Abdelkader Merah, déjà inquiété par la justice dans le cadre d’une affaire de filière afghane toulousaine en 2007, et de sa compagne pourrait aboutir à un déferrement devant le parquet de Paris à l’issue de leur garde à vue de 96 heures qui avait démarré à Toulouse dans la nuit de mardi à mercredi.
Son frère était-il complice?
Les premiers éléments ont révélé que le tueur au scooter avait de faibles ressources – il percevait le RSA. Un point qui soulève notamment la question de savoir comment, avec si peu de moyens, il a pu se procurer le matériel qui lui a servi lors des tueries. Lors de garde à vue avec sa compagne, son frère, Abdelkader, 29 ans, a déclaré aux policiers qu’il ignorait les projets criminels de Mohamed. Lors des négociations qui ont précédé sa mort, ce dernier avait déclaré : « Moi j’ai pas confiance en mon frère, je lui ai jamais dit ce que je faisais. Ni à ma mère ». Un moyen de dédouaner ses proches ?
Mohamed Merah possédait un impressionnant arsenal d’armes retrouvées dans son appartement et deux voitures, avec plusieurs pistolets automatiques et pistolets-mitrailleurs, des armes classiques que l’on retrouve sur un marché noir français « florissant », selon la police. Ces armes sont régulièrement utilisées par des malfaiteurs ou lors de règlements de compte depuis plusieurs années.