Le chercheur franco-marocain Rachid Yazami nommé Chevalier de la Légion d’honneur

Le chercheur franco-marocain Rachid Yazami, directeur de recherche au Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) en France, détaché auprès de la Nanyang Technological University à Singapour a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2016.

"Né au Maroc dans une famille modeste et devenu chercheur grâce au dispositif boursier de l’enseignement supérieur français, je sais ce que je dois à l’excellence de mes professeurs et à l’idéal de la République", a-t-il indiqué dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, soulignant qu’il croit aux valeurs du travail, du collectif, de l’ouverture aux autres et de la connaissance au service de tous.

Pour lui, ces valeurs communes sont d’autant plus précieuses que la France traverse une période difficile. "En tant que scientifique, représentant la France de la diversité, j’ai conscience que mon parcours est porteur d’un message d’espoir", a-t-il dit.

Agé de 63 ans, Rachid Yazami est directeur de recherche au CNRS. Il est à l’origine de l’anode en graphite utilisée dans la majorité des batteries au lithium, découverte qui lui a valu le prestigieux prix "Charles Stark Draper" 2014 de la National Academy of Engineering – Washington. Aujourd’hui, il est détaché du CNRS auprès de la Nanyang Technological University à Singapour où il poursuit ses recherches sur les batteries au lithium.

Formé dans les grandes écoles françaises, Rachid Yazami débute son cursus par les classes préparatoires aux Ecoles d’ingénieurs à Rouen. En 1975, il est admis à l’Institut national polytechnique de Grenoble (INPG). Ingénieur, il soutient sa thèse "Composés d’insertion du graphite dans les générateurs électrochimiques au Lithium-ion" en 1985. La même année, il entre au CNRS, au laboratoire d’électrochimie et de physicochimie des matériaux d’insertion (LEPMI) où il poursuit pendant cinq ans ses recherches sur différents matériaux carbonés.

Sa carrière internationale débute en 1988. Sur invitation du gouvernement japonais et dans le cadre d’une collaboration avec le CNRS, il étudie les matériaux fluorés destinés aux piles et batteries à l’université de Kyoto. Sollicité par le California Institute of Technology (Caltech) et par la NASA en 2000. Il poursuit ses travaux en science des matériaux pour le stockage de l’énergie. En 2010, il est professeur invité par la Nanyang Technological University (NTU) de Singapour où il occupe la chair Cheng Tsang Man dédiée aux programmes de recherche sur le stockage de l’énergie en particulier pour les voitures électriques. En 2011, il fonde KVI, une société singapourienne spécialisée dans la thermodynamique avec pour objectif d’améliorer les performances et la sécurité des batteries.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite