La rumeur enfle depuis ce matin sur le départ quasi assuré de l’actuel ministre des Affaires étrangères, Saâd Eddine El Othmani, qui a commis quelques impairs et provoqué quelques incidents avec des pays proches et amis du Maroc. «Je veux qu’il parte la tête haute», a dit aujourd’hui le premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane.
Le ministère des Finances et de l’Economie pourrait être confié à Mohamed Bousaid et celui chargé de la communauté marocaine à l’étranger à Hassan Oukacha ou Anas Birou.
La nouvelle mouture du gouvernement Benkirane, tant attendue et tant commentée, est prévue jeudi.
Lors d’un colloque organisé ce mercredi par le PJD sur la place de la femme dans la haute fonction, le premier ministre a confié que le nombre de femmes dans son prochain gouvernement devrait être plus important. « Je suis même prêt à diriger un gouvernement composé de femmes… à condition que Baha reste à mes côtes ». Abdellah Baha, ministre d’Etat sans portefeuille, est considéré comme la boîte noire de M. Benkirane, et son ami le plus proche.
La troisième année législative de l’actuelle législature, qui s’ouvrira vendredi dans un contexte particulier, sera donc marquée par des changements dans la carte politique nationale et par de multiples enjeux sur le plan législatif.
Sur le plan politique figure la décision du parti de l’Istiqlal (PI) de claquer la porte du gouvernement, obligeant son chef à entamer un long et harassant processus de négociations de six mois pour former une nouvelle majorité gouvernementale.