Le chauffeur de Tuk-Tuk égyptien rassure ses soutiens. Il va bien
Le désarroi d’un chauffeur de Tuk-uk et sa sortie sur la situation sociale désastreuse en Egypte a fait un énorme buzz sur les réseaux sociaux. Ces derniers jours, des rumeurs ont fortement circulé qu’il aurait été arrêté. Dans une vidéo, il rassure ses soutiens.
Ce « diplômé en tuk-tuk », comme il se décrit lui-même avec ironie, un symbole de la colère d’une majeure partie de la population confrontée à la hausse des prix et à la dégradation des services publics. Ces paroles, d’une rare virulence pour un média de masse traditionnellement enclin à la réserve, ont fait le tour des réseaux sociaux. « Avant l’élection présidentielle [de mai 2014, dont le maréchal Abdel Fatah Al-Sissi est sorti victorieux], nous avions du sucre, du riz et nous l’exportions. Que s’est-il passé ? Nous voulons comprendre ! », interpelle-t-il.
Les mots qu’il a prononcés ont retenti jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Dans ce qui est considéré comme une réponse à ce buzz inhabituel, le président Abdel Fattah Al-Sissi, s’exprimant devant les rédacteurs en chef de la presse gouvernementale le 15 octobre, a appelé les médias à agir dans l’intérêt de l’Egypte, avançant notamment que « les réseaux sociaux peuvent d’être instrumentalisés par des agents étrangers pour détruire de l’intérieur des Etats».
Cette sortie du président égyptien n’est pas restée sans suite. La chaîne Al-Hayah a annoncé le lendemain que Amr Al-Leissy, le présentateur de l’émission concernée a pris ses « congés annuels ».