Dans une lettre adressée au peuple tunisien dont fait état vendredi l’agence officielle TAP, le frère de l’ex-première dame de Tunisie Leïla Trabelsi, devenu un richissime homme d’affaires en peu de temps à la faveur de cette filiation, présente "des excuses" aux Tunisiens et leur "demande pardon".
Peu avant la chute du régime Ben Ali le 14 janvier 2011, il avait fui à bord de son yacht en compagnie de sa femme et de ses enfants. Quinze mois après, il se dit "rongé par le mal du pays" et prêt à retourner en Tunisie "volontairement quel que soit le prix à payer", tout en sachant "qu’il est considéré injustement aux yeux de nombreux Tunisiens, sinon la quasi-totalité d’entre eux, comme un criminel qui a pillé le pays.
"Même si j’ai commis des erreurs volontairement ou involontairement, je suis prêt à rendre des comptes, à comparaître devant la justice, bien que je n’ai jamais eu l’intention de porter atteinte à mon pays ou à son peuple", écrit-il.
Tout en reconnaissant que sous l’ancien régime "les portes lui étaient ouvertes", il assure avoir investi le gros de sa fortune en Tunisie et monté des entreprises qui ont créé quelque 4.000 emplois.
A l’instar de l’ancien couple présidentiel réfugié en Arabie Saoudite et de plusieurs de leurs proches dont leur "gendre préféré" Sakhr Materi, installé au Qatar, Belhassen Trabelsi fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.