Le Venezuela maintient le projet de Constituante malgré les menaces de Trump

Le gouvernement vénézuélien a affirmé mardi qu’il maintenait le projet de Constituante malgré les menaces de "mesures économiques fortes" du président des Etats-Unis Donald Trump contre Caracas.

"Rien ne pourra l’arrêter, (le projet de) Constituante continue. Aujourd’hui, le peuple vénézuélien est libre et répondra de manière unie face à l’insolente menace d’un empire xénophobe et raciste", a déclaré le chef de la diplomatie vénézuélienne Samuel Moncada en référence à Washington.

"Les Etats-Unis ne resteront pas immobiles pendant que le Venezuela s’effondre. Si le régime Maduro impose son Assemblée constituante le 30 juillet, les Etats-Unis adopteront des mesures économiques fortes et rapides", a déclaré lundi Donald Trump dans un communiqué, sans détailler les mesures.

Qualifiant le président Nicolas Maduro de "mauvais dirigeant rêvant de devenir dictateur", M. Trump a appelé "à la tenue d’élections justes et libres" et assuré que les Etats-Unis "se tiennent au côté du peuple vénézuélien dans sa quête pour ramener son pays vers une démocratie totale et prospère".

Cette brusque montée de tension intervient deux jours après le succès de la consultation symbolique de l’opposition vénézuélienne qui a vu 7,6 millions de personnes se prononcer pour le retrait de l’assemblée constituante voulue par le chef de l’Etat socialiste.

Encouragée par cette participation massive, l’opposition vénézuélienne a appelé à une grève générale de 24 heures jeudi pour tenter de mettre en échec le projet du président vénézuélien.

Après plus de trois mois de manifestations violentes qui ont fait 96 morts dans ce pays en crise, les antichavistes –du nom d’Hugo Chavez, président de 1999 à sa mort en 2013, dont M. Maduro est l’héritier– espèrent provoquer des élections anticipées avant la fin du mandat présidentiel en décembre 2018.

L’opposition accuse le gouvernement d’être responsable de la crise économique qui étouffe le Venezuela, frappé de plein fouet par la chute des cours du pétrole alors que 95% des devises proviennent de l’or noir. L’inflation est à trois chiffres et aliments et médicaments sont soumis à des pénuries.

afp

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