Le TGV marocain roule en test à 275 km/h, bientôt à 320 km/h
Le TGV marocain, première ligne grande vitesse du continent africain qui doit entrer en service à l’été 2018, va mener cette semaine ses premiers tests à 320 km/heure, a-t-on appris lundi auprès de l’Office national des Chemins de fer (ONCF).
Le coût total du projet financé à 50% par la France via différents prêts représente 22,9 milliards de dirhams (environ deux milliards d’euros), soit environ 15% de plus que les estimations initiales, en 2007, selon les chiffres rendus publics lundi.
"On est à moins de neuf millions d’euros le km, pour un standard européen de 20 millions d’euros le km", a toutefois souligné Rabii Lakhlii, le PDG de l’ONCF, au cours de cette signature.
Le chantier très lourd et très complexe du fait de la nature des terrains et des forts vents, a induit la construction de plus de 12 km de viaducs entre Tanger et Kenitra dont le plus long, le viaduc d’El Hachef, court sur 3,5 km.
"Une fois qu’on aura atteint 320 km/h on aura encore une batterie de tests", puis "vers avril, on prononcera la mise en service technique de la ligne" et commenceront les essais de rodage "pour pouvoir préparer la mise en exploitation commerciale courant de l’été 2018", a détaillé M. Lakhlii.
La ligne grande vitesse permettra de relier la capitale économique Casablanca, la capitale administrative Rabat et le pôle maritime de Tanger en un peu plus de deux heures (contre presque cinq heures actuellement).
Les chemins de fer marocains tablent sur six millions de passagers après trois ans d’exploitation.
"On travaille sur un modèle économique d’exploitation (…) avec un système intelligent pour prévoir les tarifs qu’il faut en tenant compte de la capacité des Marocains qui prennent le train", a souligné M. Lakhlii en indiquant que le coût d’un voyage en TGV serait "en moyenne de 30% de plus que les tarifs pratiqués actuellement".
(Avec AFP)