Le Sénégal espère produire son premier baril de pétrole « en 2019-2020 »

Le Sénégal espère produire son premier baril d’or noir « en 2019-2020 » à la suite de la récente découverte de pétrole au large de ses côtes, a affirmé mercredi à Dakar le patron de la société publique sénégalaise Petrosen.

Le groupe britannique Cairn Energy a annoncé la semaine dernière avoir découvert du pétrole "au large des côtes de Sangomar" (littoral sud-ouest du Sénégal), "c’est la découverte la plus significative depuis le début de l’exploration pétrolière au Sénégal", a déclaré devant la presse Mamadou Faye, directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen).

Il s’agit d’un gisement en eau profonde, "à 1.427 mètres", un puits appelé "FAN-1", a expliqué M. Faye, dont les propos ont été rapportés notamment par la télévision publique RTS et l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

"Après la découverte, il y a deux phases qui sont très importantes" que sont l’évaluation du potentiel du gisement et le développement, "nous pensons qu’en 2019-2020, nous aurons le premier baril produit en offshore", a-t-il affirmé.

Selon lui, la recherche associe plusieurs entités : la Petrosen, Cairn mais aussi ConocoPhillips (américain) et FAR (australien). Cairn a été désigné "pour diriger les opérations pour le compte de l’ensemble des parties".

Sur son site Internet, Cairn indique être opérateur de "trois blocs en offshore sénégalais (baptisés) Sangomar, Sangomar profond et Rufisque, avec les partenaires de co-entreprise FAR et Petrosen".

Ces trois blocs couvrent une superficie de 7.490 km2, précise le groupe britannique, qui "estime que les ressources à trouver sur l’ensemble des blocs sont actuellement de l’ordre de plus de 3 milliards de barils".

De même source, "l’exploration du pétrole et du gaz au Sénégal a commencé dans les années 1950 avec plus de 140 puits jusqu’à présent".

Cependant, précise Cairn, "bien que le système d’hydrocarbures ait été prouvé au Sénégal (…), il n’y a actuellement aucune production de pétrole et seulement un champ de production de gaz onshore. Découvrir d’autres sources d’énergie nationales serait avantageux pour le pays et aiderait à surmonter le problème du déséquilibre entre la demande et l’offre d’énergie".

D’après le directeur général de la Petrosen, "la facture pétrolière" du Sénégal "tourne autour de 10% du PIB" (produit intérieur brut).

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